Aujourd’hui-Mali : Vous étiez, il y a quelques jours, face à la presse pour évoquer ce qu’on peut appeler désormais l’affaire Bassidiki Touré au niveau de la Hac. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ?
Bandiougou Danté : Merci pour cette nouvelle opportunité que vous m’offrez pour revenir sur un sujet qui nous préoccupe profondément. En réalité, conformément aux textes, les organisations professionnelles de la presse ont démocratiquement élu leurs représentants, au nombre de trois, qui doivent siéger en leur nom à la Haute autorité de communication (Hac). A notre grande surprise, un décret est sorti sans le nom de Bassidiki Touré. Grande est notre incompréhension quand on sait que Bassidiki jouit de tous ses droits civiques.
Pourquoi, selon vous en tant que président de la Maison de la presse, le nom de Bassidiki Touré ne figure pas sur le décret ?
Je serai aujourd’hui très heureux si je pouvais savoir la raison de l’invalidation d’un vote démocratique, transparent et inclusif. Pour le moment, je dirai qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un excès de pouvoir sinon un abus de pouvoir. Bref, jusqu’à apporter la preuve contraire, je considère que c’est une violation éhontée des lois de la République.
Quelles sont les démarches que vous avez menées auprès des autorités ?
Nous avons mené les démarches administratives et sociales nécessaires. La dernière démarche entreprise est judiciaire. Nous avons attaqué le décret devant la Cour suprême.
Concrètement, qu’est-ce qu’on reproche à Bassidiki ?
Malheureusement, aucun argument n’a été avancé. Ce qui rend la situation incompréhensible et inadmissible.
Au-delà de la conférence de presse, quelles autres activités comptez-vous mener pour que Bassidiki soit remis dans ses droits ?
Nous allons avoir recours à tous les moyens légaux pour refuser cette injustice.
Certains journalistes appelés à la rescousse ont décliné le poste échu à Bassidiki Touré ?
Les deux collègues élus sur la même liste ont pris service au mépris des règles élémentaires de la courtoisie et du bon sens. Nous en prenons acte. Par contre, pour la troisième place, sauf une autre violation des textes, il n’y a pas de preneur. Ce refus des confrères d’aller siéger s’explique par leur loyauté, leur bon sens et leur respect envers l’avenir.
Etes-vous confiant pour l’aboutissement de cette lutte ? Si oui, pourquoi ?
Nous restons confiants puisque le mensonge et les abus n’ont de place dans la République.
Un appel aux journalistes et aux autorités ?
Nous invitons les journalises à rester mobilisés, unis et déterminés pour imposer le respect que nous sommes en droit d’attendre et d’espérer.
Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA