Les Pays-Bas ont rejeté la demande de l’Italie d’accueillir 47 migrants qui ont été récupérés le 19 janvier au large des côtes libyennes par le navire Sea-Watch 3, battant pavillon néerlandais et géré par une ONG allemande, a déclaré le ministère néerlandais de la Justice et de la Sécurité.
L’appel du ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, n’a pas été entendu. Les Pays-Bas n’accueilleront pas 47 migrants bloqués à bord du navire humanitaire Sea-Watch 3 en Méditerranée depuis le 19 janvier, a indiqué le ministère néerlandais de la Justice et de la Sécurité le 28 janvier.
Les migrants ont été sauvés au large des côtes libyennes par un bateau battant pavillon néerlandais et géré par une ONG allemande. Il se trouve actuellement au large de la Sicile.
Selon les autorités des Pays-Bas, le navire a agi «de sa propre initiative».
«C’était au capitaine du Sea-Watch 3 de trouver un port à proximité pour débarquer les 47 migrants qu’il avait à bord», a indiqué le gouvernement néerlandais.
Auparavant, le ministre italien de l’Intérieur a prévenu le navire qu’il pouvait débarquer en Italie mais à condition que les migrants partent en Allemagne ou aux Pays-Bas.
L’ONG a pourtant déclaré qu’il s’agissait d’une «prise d’otages politique» en soulignant que les navires en détresse «doivent être accueillis dans le port sûr le plus proche» conformément aux lois régissant les eaux internationales.
Ce mardi, l’organisation allemande Sea-Watch a annoncé qu’elle avait saisi la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) contre l’Italie à cause de son refus d’accueillir les migrants. Par la suite, la CEDH a demandé au gouvernement italien de «prendre toutes les mesures nécessaires, aussi rapidement que possible», pour apporter aux personnes à bord du Sea-Watch 3 des soins médicaux, de l’eau et de la nourriture.