Le sénateur John McCain, le héros de la guerre du Vietnam devenu sénateur et candidat à la présidence des Etats-Unis, est décédé samedi entouré de sa famille, selon un bref communiqué publié par son bureau.
Il a été diagnostiqué avec une tumeur cérébrale agressive en juillet 2017 et subissait un traitement médical. Sa famille a annoncé que M. McCain, qui avait quitté Washington en décembre, avait décidé d’arrêter son traitement, vendredi.
Avec une carrière à Washington qui a duré 40 ans, d’abord comme agent de liaison au Sénat de la Marine, McCain était un conservateur et un faucon de la politique étrangère. Mais il n’était pas toujours un vote républicain fiable et parfois, dans une carrière qui s’étalait sur un sixième mandat au Sénat, il confondait les chefs de parti avec ses positions de franc-tireur. Il a défié l’orthodoxie du parti pour avoir adopté la réforme du financement de la campagne et a excorié le secrétaire à la Défense du président George W. Bush, Donald Rumsfeld, pour ne pas avoir suffisamment de troupes en Irak.
En 1967, McCain était dans le Pacifique et a échappé à la mort dans un incendie massif à bord du porte-avions USS Forrestal. Quelques mois plus tard, il a été abattu dans son jet Skyhawk au-dessus du nord du Vietnam et a été parachuté dans un lac près de Hanoi. Il s’était brisé les deux bras et la jambe avant d’être capturé par des soldats communistes. En captivité, McCain a été torturé et battu. Une expérience qui lui a causé des blessures à vie, y compris des mouvements de bras sévèrement limités. Plus tard, il a refusé l’offre d’une libération préférentielle, parce que son père était un amiral, jusqu’à ce que ses camarades puissent également rentrer chez eux, revenant éventuellement en 1973 dans une nation politiquement déchirée par la guerre. Pour son service militaire, il a reçu la Silver Star, la Bronze Star, la Legion of Merit, un Purple Heart et la Distinguished Flying Cross.
En 2000, McCain se tourna vers la Maison-Blanche et se présenta comme un républicain non-conformiste, organisant des sessions de va-et-vient franches avec des journalistes dans son bus de campagne, surnommé le « Straight Talk Express ». Il s’est présenté à deux reprises à la présidentielle, a perdu dans les primaires face à Bush et à la présidentielle face à Obama. Notons aussi qu’il était aussi le seul républicain à s’opposer à Trump et à le critiquer.
Atiah Yawo
Source: Le Pays