Contrairement à ce que certains responsables du PDES ont laissé croire à l’opinion nationale et internationale, la deuxième convention extraordinaire du parti qui s’est tenue, le 1er et 2 novembre derniers ne s’est pas achevée sur de bonnes notes.
A l’issue de cette convention extraordinaire, les délégués du parti ont pu relire les textes fondamentaux du parti, renouveler le Comité directeur national et mettre en place de nouveaux bureaux nationaux des jeunes et des femmes ; mais force est de constater que la question de la position du parti vis-à-vis du régime divise les militants.
Ils sont nombreux les Maliens à considérer le PDES comme faisant partie de l’opposition. Mais cela est loin d’être la position de l’unique député du PDES et de certaines sections du parti, notamment celles de Douentza et de Koro.
Cette question devrait être tranchée, définitivement, lors de la convention extraordinaire tenue la semaine dernière. Tel n’a pas été le cas. Mais selon l’honorable Goro, la surprise a été grande quand une motion élaborée «en catimini» par certains cadres du parti notifie aux délégués, à la clôture de la convention, que le PDES décide d’aller à l’opposition.
Les responsables des sections de Douentza, de Koro et l’honorable Ilias Goro, élu à Douentza considèrent cette décision comme une insulte à l’égard de l’écrasante majorité des militants qui n’ont pas été consultés sur la question.
«Cette décision d’aller dans l’opposition a été prise sans nous consulter et nous ne sommes pas prêts à la respecter. Je reste PDES et en tant que député non inscrit, je n’irai pas dans l’opposition, ni dans la majorité ; mais j’approuverai les actions entreprises par la majorité», nous a confié l’honorable Ilias Goro.
Le député indique que sa position est aussi celle de la section de Douentza, sa circonscription électorale et celle de Koro et personne ne pourra faire changer cette donne.
«Nous pensons que ce n’est pas le moment pour un parti comme le PDES d’aller dans l’opposition pour faire obstacle à l’action gouvernementale. Le Mali n’a pas besoin de cela en ce moment crucial de son histoire», a affirmé l’honorable Goro. Avant d’ajouter que c’est un groupuscule de «militants de la dernière heure» qui tire le PDES vers l’opposition après avoir soutiré l’espèce sonnante et trébuchante des ténors de l’opposition.
Contrairement à ceux qu’ils avancent comme arguments, ils ne défendent pas la position d’ATT. Car aujourd’hui, ajoute- t-il, l’idéal d’ATT n’est autre que le retour effectif de la paix et de la sécurité au Mali.
Que va-t-il se passer si le PDES ne changera pas d’avis ? Le député IIias Goro refuse de dévoiler son plan de guerre, mais il indique qu’il y aura une surprise au sein du parti.
- Berthé
