Le patriarche des familles fondatrices, remonté, sort de sa réserve sur la disparition de notre confrère du Sphinx Birama Touré.
Les familles fondatrices sont formelles : elles n’ont jamais dit de soutenir la candidature de l’honorable Karim Kéita qui brigue de nouveau un siège de député à l’Assemblée nationale dans la circonscription électorale de la Commune. II veut le soutien des familles fondatrices.
Le patriarche, qui a reçu le week-end dernier dans son vestibule des journalistes partis s’informer sur le soutien des familles fondatrices au fils du président de la République, met les point sur les i : Karim Kéita est persona non grata jusqu’à preuve du contraire.
En colère, Madou Touré a aussi fait des révélations. Il a déclaré qu’il ne recevra pas l’ambassadeur de l’Arabie saoudite tant qu’il sera conduit par l’honorable Karim Kéita. « Je ne recevrais Karim Keita que quand l’affaire Birama Touré sera tirée au clair », a-t-il précisé.
Le « Souraka Kunda » semble refuser tout contact à la veille des législatives avec l’ancien député élu en Commune II du district. Pour certains, cette position exprimée par les patriarches des familles fondatrices de Bamako, risque d’entamer la réélection de Karim et de compromettre toute sa liste.
A en croire le patriarche, depuis la disparition de Birama Touré, toutes les tentatives menées pour rencontrer Karim Kéita, qui est cité sont restées vaines. Selon lui, à l’approche du renouvellement du mandat des députés, le fils du président de la République multiplie les tentatives pour les rapprocher avec le seul dessein d’avoir leurs voix. « Je ne le verrais pas tant que je n’aurais su toute la vérité sur la disparition de mon fils », a réitéré le patriarche.
« Nous avons pris sur nous la décision de boycotter la liste sur laquelle se trouve le nom de Karim. Notre fils est plus important que les législatives. Birama a disparu depuis janvier 2016 et des noms ont été cités dans des journaux sans que les cités aient accepté de prendre langue avec la famille. Aujourd’hui, les Touré décident en toute responsabilité de boycotter la liste conduite par Karim », a-t-il ajouté.
Seront-ils suivis par des populations qui pensent que la période des élections est un moment rare pour se faire de l’argent ? En tout cas, aux élections au Mali, l’argent et le bourrage des urnes s’avèrent des méthodes imparables pour les contestataires.
Nafatouma Diancoumba
Source : Notre PRINTEMPS