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Le vaccin le plus avancé contre le paludisme moins efficace après quelques années

Le vaccin expérimental RTS,S, le plus avancé contre le paludisme, perd une grande partie de son efficacité après quelques années, d’après les résultats d’un essai clinique effectué au Kenya avec des enfants et publiés mercredi aux Etats-Unis.

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La protection s’affaiblit également plus rapidement chez ceux qui vivent dans des zones où les taux de paludisme sont plus élevés que la moyenne, précisent ces chercheurs, dont l’étude paraît dans la revue américaine New England Journal of Medicine.

Ces résultats suggèrent que la capacité protectrice de ce vaccin varie selon les populations et montrent la nécessité de recherches supplémentaires pour trouver la façon la plus efficace de l’utiliser, soulignent les scientifiques britanniques.

Il n’existe actuellement aucun vaccin homologué contre le paludisme. Le RTS,S, développé par les laboratoires britanniques GlaxoSmithKline, est le plus avancé.

Il a été évalué dans le cadre d’un vaste essai clinique dans sept pays africains. L’Agence européenne des médicaments a donné un avis favorable à ce vaccin en juillet 2015.

Pour cette étude, des chercheurs du programme de recherche KEMRI-Wellcome Trust à Kilifi au Kenya ont suivi 447 enfants de cinq à dix-sept mois dont une partie avait reçu trois doses du vaccin RTS,S et un autre groupe témoin, un vaccin contre la rage.

Pendant la première année, le taux de protection chez les enfants vaccinés était de 35,9% par rapport à ceux du groupe de contrôle. Mais après sept ans, cette protection est tombée à 4,4%.

En outre, chez les enfants exposés à des taux de paludisme plus élevés que la moyenne, le nombre de cas d’infection par le parasite P. falciparum, transmis par des moustiques, était légèrement plus élevé dans le groupe vacciné (1.002 cas) après cinq ans, comparativement au groupe témoin (992 cas).

Cela s’expliquerait par le fait que les enfants vaccinés développent leur immunité naturelle plus lentement que ceux qui n’ont pas eu le vaccin, un phénomène observé dans de précédentes études, expliquent les chercheurs.

Les résultats d’un essai clinique plus étendu (phase 3) avec ce même vaccin, publiés en 2015, ont montré que trois doses du RTS,S réduisaient le risque de paludisme de 28% sur quatre ans.

Mais ce taux de protection est monté à 36% quand les enfants ont reçu une quatrième dose dix-huit mois après la première.

“Notre étude montre que le vaccin RTS,S peut être protecteur pour les enfants mais suggère aussi qu’une quatrième dose pourrait être importante pour maintenir cette protection plus durablement”, souligne le Dr Ally Olotu, chercheur à l’institut KEMRI-Wellcome, principal auteur de la dernière étude.

Le paludisme a fait plus de 400.000 morts dans le monde en 2015, dont plus de 90% en Afrique sub-saharienne, pour la plupart des enfants de moins de cinq ans.

Cette dernière recherche a été en partie financée par l’organisation humanitaire PATH Malaria vaccine initiative et la fondation Bill and Melinda Gates.

 

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