Selon Maouloud Ben Kattra, la ministre de l’Education nationale est la seule responsable des nombreuses fraudes et fuites constatées lors des derniers examens de fin d’année.  » A partir du moment où le ministre a constaté les cas de fraude, elle devait annuler les examens purement et simplement.   Il n’est pas normal que le sujet donné dans certains centres d’examen se retrouve dans l’après-midi dans d’autres centres  » a-t-il-déclaré. Ajoutant que  » le problème n’a pas été résolu. A mon avis on a préparé une nouvelle fraude  » a-t-il laissé entendre.

Les fuites des sujets d’examens du DEF et du Baccalauréat ont défrayé la chronique ces derniers temps. Jamais dans l’histoire du Mali des cas de fraude et de fuite ne se sont généralisés. Dans les salons feutrés de la capitale comme dans la rue, chacun y va de son commentaire. Certains décrètent même la fin de l’école malienne. Pour cette année la fraude s’est généralisée et plusieurs localités en ont été affectées.

Pour le département de l’Education nationale toutes les mesures avaient été prises pour sécuriser les examens. Mais selon Maouloud Ben Kattra, secrétaire général du Syndicat national de l’éducation et de la culture, «  tous les acteurs n’ont pas été impliqués. C’est honteux, voire choquant, que ce fait avéré semble échapper à la  » vigilance  » de ce département qui, à l’évidence, a du mal à dessiller les yeux pour remédier à la crise qui frappe de plein fouet un secteur quasi en panne « .

Au lieu d’une  » fuite en avant, le ministre doit reconnaitre sa responsabilité dans cette affaire. La manière dont a été gérée cette crise, est catastrophique  » a fustigé l’orateur.

» Ce qui s’est passé est déplorable. Malheureusement ce n’est pas une première Compte tenu de toutes les campagnes médiatiques qui ont été faites par le département de l’Education nationale, j’avais bon espoir que cette fois-ci ce serait la bonne. Ma surprise fut grande lorsque nous revenons à la case départ » a relevé Maouloud Ben Kattra.

Il a affirmé que s’il y a des fuites avant même que les enseignants n’aient le sujet elles viennent de quelque part.

A son entendement les hommes et femmes qui font ces choix sont nuls. Le Secrétaire général a surtout déploré la démarche solitaire du département en menant une campagne sans l’implication des vrais acteurs.

» Au lieu des sketches pour s’en prendre aux enseignants elle aurait mieux fait de   s’en prendre à elle-même. Elle doit aller au-delà des sanctions en reformant les examens. Et cette réforme doit être entreprise aussitôt après la proclamation des résultats « .

Ramata TEMBELY

SOURCE: L’Indépendant