Le président nigérian Bola Tinubu a adopté une position ferme en se prononçant contre le paiement de toute rançon pour la libération des écoliers et des femmes récemment enlevés, selon un communiqué officiel publié mercredi.
Le ministre de l’Information et de l’Orientation nationale, Mohammed Idris, a relayé cette directive du président en s’adressant à la presse à Abuja, la capitale nigériane, et a souligné la nécessité d’un effort concerté de toutes les agences de sécurité pour secourir les victimes.
Le ministre a indiqué que le gouvernement souhaitait examiner diverses options avec ses partenaires internationaux, mais refusait de négocier avec des gangs criminels.
Des hommes armés ont enlevé au moins 287 élèves lors d’une attaque contre plusieurs écoles jeudi dans l’Etat de Kaduna, dans le nord-ouest du pays, amenant les forces de sécurité à lancer une vaste opération de recherche et de sauvetage. Cet incident fait suite à l’enlèvement de plusieurs femmes fin février dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du pays. Les deux incidents ont suscité l’inquiétude à l’échelle nationale.
En réponse, les forces de sécurité ont lancé des opérations de recherche et de sauvetage, et M. Idris a promis que des efforts étaient en cours pour permettre aux victimes de revenir chez elles saines et sauves.
L’incident de Kaduna, qui s’est produit lors de l’intrusion d’une bande d’hommes armés dans la ville de Kuriga, est considéré comme l’un des plus importants enlèvements de masse survenus dans une école nigériane ces dernières années.
Bien qu’aucun groupe armé spécifique n’ait encore revendiqué la responsabilité de cet incident, il fait écho à un enlèvement de masse similaire survenu il y a une dizaine d’années, en avril 2014. A l’époque, plus de 200 écolières avaient été enlevées dans leurs dortoirs dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du pays, par le groupe terroriste Boko Haram.