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Le Point : Résolution définitive de la crise du nord : Vivement un livre blanc !

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Un livre blanc est un recueil d’informations objectives et factuelles destiné à un public déterminé pour l’amener à prendre une décision sur un sujet particulier. La signature d’un accord de paix peut comprendre plusieurs étapes. Aucune de ses étapes ne doit être négligée. Pour cela, l’Etat malien peut élaborer un livre blanc dans lequel les voies et moyens d’une paix durable seront soumis au peuple et au monde entier.

Actuellement, les négociations entre l’Etat et les groupes armés du Nord ne sont que les seules voies et moyens pour une sortie de crise idoine dans le septentrion malien. Ce, à cause du sérieux revers que ces bandits armés ont eu à infliger à l’armée régulière, le 21 Mai dernier à Kidal ; Une remise en cause totale de l’autorité de l’Etat sur une partie du territoire national.

Pis, aujourd’hui, il n’y a ni bilan précis ni responsable pour assumer cette cuisante  défaite. Mais tout de même, cela a entrainé la démission du ministre de la défense et des anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, ainsi que du chef d’Etat-major général des armées, Général Mahamane Touré (à confirmer). Qui peut donc déclarer la guerre  en république du Mali ?

À travers leur refus d’être cantonnés et leur insistance pour la création d’un Etat, les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et leurs alliés ont violé les accords d’Ouagadougou du 18 Juin 2013.

Malgré toutes ces provocations, le gouvernement de la république du Mali a organisé les états généraux de la décentralisation et les assises du Nord, lesquels ont vu le boycott du MNLA. Que faire dans ces conditions ?

Pourquoi ne pas établir un livre blanc, dans lequel l’Etat peut soumettre sa solution au peuple ? Quelle peut être cette solution ? Sûrement la régionalisation pour rendre plus autonome, les différentes régions administratives du Mali. En effet, dans ce livre blanc, le gouvernement doit tracer un plan global, en déterminant les systèmes de relation avec les pays voisins et occidentaux. Cela entrainera, sans doute, la signature d’un accord global. Et, peut ainsi mettre fin définitivement à la crise dans le septentrion malien. Ce livre évaluera également les accords déjà passés (Alger, Tamanrasset, Tarkint, etc.) pour  donner un vrai sens à l’Etat.

Cetres, l’Etat doit éviter les fora, les assises, etc. Car, ces formes de procédures n’aboutiront certainement pas à des résultats dépassant ceux des accords passés. Donc, la crise continuera toujours sous une nouvelle forme.  Les missions de la commission Justice, vérité et réconciliation nationale (CJVRN), les liens entre les différentes ethnies du Nord peuvent aussi être bien traités dans ce livre blanc.

Aussi, l’Etat pourrait courir un grand risque, en allant trop vite aux négociations, sans préparer des idées sur des bases solides. Oui, l’élaboration d’un livre blanc peut prendre du temps. Elle peut s’étaler sur des mois avec la création d’une commission d’élaboration, les prises de contacts, etc. Mais, cela doit aller de pair avec des études approfondies sur la régionalisation et la forme d’autonomisation des différentes régions. Pourquoi ne pas proposer aussi une révision constitutionnelle dans ce trésor ?

 

Par Alfousseini Togo 

Source: Le Canard de la Venise

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