Le Mozambique prévoit transformer en réserve naturelle le site d’un entrepôt de munitions qui a explosé en 2007, faisant plus de 100 morts.
Le site qui a déjà été rempli de roquettes, de grenades et d’obus deviendra bientôt une réserve naturelle comprenant des musées, des restaurants et un terrain de jeu pour enfants.
Le mois dernier, les responsables ont annoncé avoir nettoyé le site de 600 hectares de toutes les mines antipersonnel connues, avec l’aide des Nations unies et de groupes internationaux de déminage, achevant ainsi un projet commencé à la fin de la guerre civile, il y a plus de 20 ans. Des équipes s’affairent toutefois toujours à retirer les derniers résidus d’explosifs à l’ancien entrepôt militaire de Malhazine.
Ce projet de créer un endroit pour les familles dans une zone interdite symbolise bien les aspirations du Mozambique à devenir un endroit pacifique, après avoir traversé une trentaine d’années de guerre civile. Un traité avec Rome a mis fin au conflit en 1992.
Le directeur de l’institut national de déminage, Alberto Augusto, a expliqué qu’il était curieux de voir si le site pouvait maintenant être un endroit pour s’amuser, sans lien avec la guerre.
Il considère que Maputo doit construire des espaces verts alors que s’accélère le développement dans le pays, l’une des économies les plus en croissance de l’Afrique.
«Nous devons créer un équilibre entre les immeubles que nous construisons et l’environnement», a-t-il expliqué en entrevue.
Récemment, des équipes ont ratissé le site avec des détecteurs de métal pour localiser les derniers morceaux de munitions. Des rats renifleurs en laisse ont même été déployés pour détecter des traces de TNT.
Pour éviter d’effrayer les résidents de la région, qui se souviennent encore de l’explosion de 2007, les explosifs trouvés seront détruits ailleurs, loin des populations.
Le nettoyage du parc devrait prendre encore un an. Un organisme d’aide internationale, Halo Trust, prêtera main forte au pays pour terminer le site, qui est toujours recouverts de broussailles denses et de routes de sable. Bientôt, on y verra galoper des antilopes et pousser un jardin botanique. Des familles camperont et se baigneront dans le parc aquatique. Pour M. Augusto il est temps de «commencer à penser à la beauté du Mozambique».
Source: Journal Metro