Dans une de nos parutions, nous écrivions que la jeunesse de la Cité des Askias était mécontente de leur maire, Sadou Diallo, qui s’était interposé entre elle et un narcotrafiquant de renom. De fait, c’est toute la ville de Gao qui s’interroge sur les relations que le maire entretient avec le réseau des narcotrafiquants.
Selon des personnes proches de l’édile, il en serait un membre. En tout cas, des employés du maire, qui travaillaient dans ses hôtels et autres boîtes de nuit, affirment qu’au moment de l’avancée des jihadistes, quand tout le monde se faisait un sang d’encre, le maire et sa fille jubilaient. Pourquoi ? Parce qu’ils estimaient que l’arrivée des jihadistes était de nature à faire prospérer leur commerce illicite. Selon des témoignages, sa fille aurait même déclaré qu’avec la présence des jihadistes à Gao, qu’ils pourront librement exercer leur commerce de stupéfiants et de drogue. Et donc, amasser beaucoup d’argent.
Un habitant très remonté contre le maire que nous avons contacté, n’a guère hésité à l’insulter pour ses relations obscures avec des gens connus pour être des manitous dans le milieu de la drogue. Par ailleurs, au regard de la perte chiffrée des biens du maire, que lui-même estime à plusieurs dizaines de milliards, de méchantes langues pensent que la source de sa fortune viendrait de la pègre, à tout le moins, d’un commerce illicite.
«L’exil» du maire à Bamako, pendant les sombres heures du règne des islamistes à Gao, ne devrait donc pas tromper les gens sur ses pratiques peu orthodoxes.
Kabako, Dioncounda pense au pétrole !
La première pierre de la raffinerie d’or Kankoun Moussa a été posée le samedi dernier par le président de la République par intérim. Premier du genre au Mali, cette unité industrielle sera située dans la zone aéroportuaire de Bamako. Elle aura une capacité de raffinage de 20 tonnes d’or par mois ; l’investissement se chiffre à 30 milliards de Fcfa. Le projet est une initiative du groupe Suisse Bill and compagnie et le gouvernement malien. Pour Dioncounda Traoré, la raffinerie qui va sortir de terre sous peu est une lueur d’espoir pour le peuple malien. Du coup, le président Traoré pense à des raffineries de pétrole au Mali. Il oublie certainement que c’est cette histoire de pétrole, qui avait aveuglé ATT à la fin de son mandat. Penser à l’or noir pourrait peut-être lui faire monter autre chose à la tête. Alors attention, président intérimaire !
Un photographe pas comme les autres
Les Bamakois ont été surpris de voir un homme blanc faire le tour de l’ambassade de France avec un petit appareil photo numérique en main. Il photographiait les murs de sécurité qui ont été érigés, il y a quelques jours, tout autour de l’ambassade de France. L’homme en question n’était autre que l’ambassadeur lui-même, qui a cru bon, à la fin des travaux, de faire des images, histoire d’immortaliser cette «muraille» sécuritaire. Au moment où les maçons et autres ouvriers faisaient les dernières retouches. En tout bon nombre de Bamakois ont été surpris de voir l’ambassadeur, Christian Rouyer, faire le tour de l’ambassade, sur le côté du consulat où les Maliens font la queue pour avoir le sésame pour la France. Après avoir pris ces images, M. l’ambassadeur a quitté Bamako pour un séjour à Paris. Reste à voir si les photos de Christian Rouyer sont de bonne facture.
La Maison bleue est là
C’est le nom que les amis de Modibo Sidibé ont donné à leur QG de campagne. Située à Bolibana, non loin du Commissariat du 2ème Arrondissement, en face de l’ancienne Imacy, la maison bleue est déjà en couleur bleu et blanc, couleurs du nouveau parti des amis de l’ancien Premier ministre. En tout cas, le lundi 25 février 2013, Modibo Sidibé lui-même y a fait un tour pour aller à la rencontre de ses partisans. Avant d’aller dans son bureau, il a serré la main à tout un chacun. Non sans dire : «J’espère que vous avez bien gardé la maison». C’est un oui retentissant qu’il a reçu comme réponse de la part des jeunes qui étaient massivement présents. Ce retour du fils du capitaine Mamadou Sidibé a rassuré plus d’un, surtout ceux qui doutaient qu’il soit à Bamako pendant tout ce temps.
Le nouveau QG
Un leader de la classe politique récemment interpellé dans l’affaire des bérets rouges -l’intéressé n’avait pas voulu commenter son arrestation-, disant qu’il était souffrant. Mais, aujourd’hui, il a abandonné tous les lieux où les gens pouvaient le rencontrer. Pour se réfugier dans son chantier sur la route de Koulikoro, pour ne pas dire son domaine. Lequel est devenu le Qg de cet homme, qui reçoit ses amis ministres, dont certains lui font le point des conseils des ministres, des policiers en perte de vitesse et même des apprentis-sorciers. Dans ce Qg, il n’est question que de saboter les actions du gouvernement et s’attaquer ou salir les noms de certains candidats à la présidentielle. Car ils posséderaient de prétendus documents sur ces candidats, après le coup d’Etat, pour ne pas dire des tonnes de mensonges. Ils oublient que la page est tournée.
Des raisons inavouées
Le président de l’Assemblée nationale par intérim vient d’effectuer une mission à Paris. Younoussi Touré était à la tête d’une forte délégation. Certes, il a rencontré des personnalités de premier rang à Paris, notamment le président du parlement et des ministres français. Cependant, cette mission de Younoussi Touré visait un autre objectif. Selon nos sources, il était parti rencontrer Soumaïla Cissé, afin de préparer son retour à Bamako. Théoriquement, Soumaïla Cissé devrait revenir au bercail la semaine passée. Mais il aurait préféré reporter son déplacement pour des raisons que nous ignorons. En tout cas, personne n’a compris le bien-fondé de ce déplacement de Younoussi Touré, surtout que Diango Sissoko vient de quitter Paris avec les mêmes personnes. Et dire qu’il est parti avec le secrétaire général de l’Assemblée nationale, Madou Diallo, qui est par ailleurs le président du Mouvement des jeunes de l’URD. Younoussi Touré n’a pas tout dit sur cette mission.
Dieu aime le Mali, et les Maliens ?
Depuis le début de la crise, c’est Dieu qui préserve le Mali. Sinon les jihadistes du sud -ces politiciens et autres activistes maliens qui n’ont rien compris- ont voulu en finir avec le Mali. Mais la réponse de Dieu ne s’est pas fait attendre par rapport à leur projet machiavélique de renversement du régime. À travers l’intervention de la France au Mali pour stopper l’avancée des terroristes. Et, actuellement, la détermination des soldats tchadiens à bouter les jihadistes hors de nos frontières. Ce sont là des signes qui ne trompent pas. Dieu a fait de son mieux pour le Mali. N’est-il pas temps que les Maliens commencent à aimer leur patrie ? Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne dans ce cas de figure, notamment les rares soldats maliens qui se battent au front, pratiquement les mains nues et sans nourriture. Il n’en est pas autant pour beaucoup de Maliens.
Le Bilan
«L’état-major général des armées du Tchad porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que ce jour, samedi 2 mars 2013, à 12 heures, les forces armées tchadiennes, en intervention au Mali, ont totalement détruit la principale base des jihadistes et des narcoterroristes, dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée d’Amedetaï». C’est le Général Zakaria Goubongue, chef d’état-major général des armées du Tchad, qui l’a annoncé sur la télévision nationale du Tchad. Le bilan provisoire des combats fait état de plusieurs terroristes tués, dont le chef Mokhtar Belmokhtar dit le Borgne ; 60 véhicules en bon état de fonctionnement récupérés, divers matériels de guerre notamment des matériels électroniques récupérés. Le ratissage se poursuit à la recherche des fugitifs. Et pour éviter toute confusion, le Général Zakaria Goubongue, chef d’état-major général des armées du Tchad, est en route pour Tessalit, avec des journalistes pour montrer à tout le monde les succès engrangés par les militaires tchadiens dans l’Adrar des Ifoghas. Afin que chacun puisse en avoir le cœur net !
Gao, une ville défigurée
La ville de Gao est sans visage. Cela s’est aggravé avec la dernière attaque de la ville par des islamistes, qui se sont réfugiés dans le marché Washington, la mairie et le palais de justice. Ces endroits ont été totalement détruits lors des combats. Avant cela, plusieurs services et bâtiments occupés par les jihadistes ont été ruinés par des raids français. Aujourd’hui, tout est à refaire à Gao. Ce qui pousse certains de ses habitants à dire que Gao est devenue une ville sans visage. Déjà, le gouvernement est en train de mettre les bouchées doubles pour la reconstruction. La note va certainement être salée. Selon Bamako, elle (la reconstruction) commencera par le camp Firhoun, le gouvernorat, ensuite les autres bâtiments.