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Le hasardeux coup tactique des partisans d’Amadou Haya Sanogo : La facture politique d’une contestation de justice en ligne !

Les partisans du Général Amadou Haya Sanogo bientôt à l’assaut de nos rues? L’information est-elle recoupée, restituée? Il se projetterait une marche de soutien pour celui qui est encore retenu dans les liens d’une justice, en attendant un éventuel procès. Affaire des assises n’est pas petite affaire.

general capitaine amadou haya sanogo putschiste

Les partisans d’Haya ont jugé utile d’une suite à donner aux «agissements» de la Chambre d’accusation qui a décidé du renvoi en procès des prévenus Amadou Haya Sanogo et de ses complices sur qui pèseraient de fortes présomptions. La mécanique serait huilée et certains milieux connus des services de police commencent à s’agiter pour «gripper» la suite des événements et les préempter. Ils ont de la suite dans les idées; car, pensent-ils il y a ce moment des votes de 2018. A ne pas louper, sous aucun prétexte pour leur champion. Si la rue venait à renouer avec la violence, ce ne sera pas beaucoup de bruit. Mais de l’autre coté, le poison sera instillé.
Cette marche projetée pourrait parapher tout un chapitre de l’histoire trouble de nos bérets rouges et de nos bérets verts. Quand aura-t-elle lieu, si autorisation est accordée, quelles incidences peuvent avoir les opinions de nos populations ? Ce pari mettra-t-il le pouvoir au bord de la route même si la protestation sous les pas des marcheurs ne sera pas pour autant que le régime s’effondrerait ? Non seulement l’acceptation de cette marche ne tromperait pas mais encore elle risque d’être pathétique. N’oublions pas si vite ces morts, ce remugle qui s’échappe encore d’un dossier de basse police au moment de la puissance d’un CMDRN.  Amadou Haya Sanogo est un trublion qui a certes bousculé notre société politique un moment  mais il n’aura plus de forces que sa puissance médiatique en se muant en dénonciateur implacable de nos mœurs politiques. L’ex Chef d’Etat va entrer dans le prétoire avec ses ambigüités calculées.

Les juges ne sont pas exempts des préventions de notre société nationale
Au-delà de cet affichage recherché, le coup tactique des partisans d’A. Haya Sanogo peut être périlleux. Par esprit tactique d’abord: les partisans de l’homme fort d’hier préfèrent sans doute le mouvement à la guerre des tranchées. Il peut à l’inverse, déboucher sur un agacement des populations. Dans ce cas, on ne voit pas quelle marque de considération Amadou Haya Sanogo pourrait en tirer ? Le scandale causé dépassera de loin les colonnes des marcheurs dont la tricherie est pourtant avérée.  Ne sommes nous pas en terre de démocratie et ce climat électrique d’insécurité devrait inviter tout le monde  à balayer devant les portes. N’ont-ils pas aussi une ardente obligation de transparence à montrer, ce qui n’a pas toujours été le cas de ceux pour qui ils se battent aujourd’hui. Ces troupes sont dans le rôle de pyromanes et il y a comme une sorte de tornade qui pourrait s’abattre sur la ville. On nous dit, comme dans une tactique éprouvée, que les femmes ouvriront la dite marche. Et l’appel à responsabilités? Les marcheurs vont-ils attendre la fin de l’état d’urgence pour ce faire, où tout rassemblement de contestation est à surveiller de près? Nous en revenons à l’état d’urgence pour ne pas oublier que c’est un dispositif propre à faire face temporairement et seulement ponctuellement, à un danger (ou risque) majeur pour la tranquillité publique en autorisant des mesures exceptionnelles d’investigations et de limitations du droit d’aller et de venir des personnes. Nous avons eu un moment unique dans cette affaire « Haya » et de ses coinculpés dans cette année 2015 où la justice malienne a pris la parole- publiquement- pour dire ce qu’elle pense. La Chambre ne voulait pas qu’elle soit écartée, c’est-à-dire la justice « marginalisée » au profit d’une sorte de police administrative comme le politiquement correct placé sous l’autorité du pouvoir exécutif. On en revient aux relents de l’élargissement de certains terroristes pour la cause entendue des Accords de paix. Quels risques la justice pouvait-elle courir qui justifieraient que nos gouvernementaux préfèrent l’éviter lorsqu’il s’agit de le défense des intérêts supérieurs ? Il faut voir qu’il y a une communauté des justiciables à défendre. Les travaux de rafraichissement que le président IBK a tout le temps sur les lèvres quand il dit « nul n’est au dessus de la loi »seront-ils à la hauteur de la situation ? Ce procès à venir ne peut être vu comme une décision de circonstance ?
S. KONE

Source: LE COMBAT

 

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