Pris pour herbes sauvage dans certaines parties du monde, le fonio a une toute autre valeur aux yeux des Maliens. Le fonio pousse partout et ne demande pas beaucoup d’eau. Une culture qui, à maturité, ne dépasse pas le genou. Au bout de 8 semaines tout au plus, les épis commencent à être mûrs. Les graines sont tellement fines que dans les mains, on a l’impression de tenir du sable. D’une couleur roue à la récolte, le fonio est longuement travaillé avant toute consommation.
Le fonio est aujourd’hui produit un peu partout au Mali surtout dans les régions du sud. Aujourd’hui plus valorisé par les coopératives de femmes, le fonio occupe la 2ème place parmi les céréales les plus chers au Mali après le haricot. Les femmes en font l’objet de business très lucratif. Le fonio est pilé, lavé et souvent précuit avant d’être conditionné puis transporté dans les supermarchés. Le kilogramme du fonio non conditionné est vendu à 600 ou 650 FCFA. Conditionné, il peut atteindre 1000 ou 1250 francs CFA.
Très léger, le fonio a un très bon goût en plus de ses vertus. Il est recommandé pour les petits aussi bien que pour les grands. Le fonio se distingue des autres céréales car il n’a aucune contenance en gluten. Il est aussi très riche en magnésium, en manganèse, en zinc, en calcium, en fer entre autres. Une richesse en vitamines, qui fait que le fonio est recommandé à des personnes suivant un régime alimentaire mais aussi celles atteintes de diabète, d’hypertension et de trouble digestif. Le fonio est excellent en préparation. Il est bien préparé à la façon du couscous accompagné de toutes les sauces de notre gastronomie. Souvent préparé en bouillie ou en gras, il reste fidèle à son goût.
Adam DIALLO
Source: Bamakonews