Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Le FMI exige la vente du nouvel avion présidentiel : démission attendue du Premier ministre Mara

Une mission du Fonds monétaire international qui a séjourné au Mali du 6 au 19 mars n’aurait rien appris à propos de l’avion présidentiel. L’affaire qui n’est plus un secret pour personne, qui plus est une épine dans le pied du pouvoir avait été soigneusement cachée à la mission envoyée par Christine Lagarde.

 

Christine Lagarde directrice generale fmi

 

Cette mission avait demandé un collectif budgétaire pour prendre en compte certaines dépenses nouvelles, mais certainement pas celles portant sur des dépenses de prestige comme l’achat d’un avion à 20 milliards de FCFA au moment où les Maliens ne trouvent plus la queue du diable.

Les articles de presse, le mémorandum du Parena et les réactions du pouvoir que ce document a suscité, ainsi que l’interpellation du Premier ministre Moussa Mara lors de la DPG, du député de l’Urd élu à Yélimané, Mamadou Awa Gassama Diaby, ont achevé d’étaler sur la place publique, le dossier de l’avion présidentiel. La colère du FMI, à laquelle on devait s’attendre n’a pas tardée, l’institution financière demande des comptes au gouvernement malien.

A défaut d’annuler son achat, l’avion présidentiel devra être purement et simplement revendu. C’est le prix à payer pour une faute grave de gouvernance, au risque de voir le FMI suspendre sa coopération avec notre pays.

Après les révélations de notre confrère le Sphinx sur le sujet, et le forcing du Premier ministre Moussa Mara devant l’Assemblée nationale, pour obtenir l’adoption de la déclaration de politique générale, il apparait aujourd’hui, que des contrevérités ont été dites là où il ne fallait pas.

Au lieu du bonheur et de l’honneur promis, les Maliens sont malheureux de découvrir un Premier ministre qui profère des mensonges et y excelle devant la représentation nationale, pour soutenir un acte insoutenable dans un contexte de bonne gouvernance. Le Premier ministre le fait-il pour l’honneur et le prestige du président de la République ou le bonheur des Maliens, qui ne savent plus à quel saint se vouer ? Le Premier ministre Moussa Mara avoue que l’avion n’est pas immatriculé et qu’il n’est pas bon techniquement.

Or la réalité est que l’avion du président ATT est bel et bien immatriculé, et au nom de l’armée de l’air. Il n’est pas techniquement défaillant. Si les preuves sont faites, d’un mensonge d’Etat, on se demande comment décemment le Premier ministre Mara peut rester.

Or ces preuves sont en train d’être faites, et même la presse proche de la majorité pense que le Premier ministre a dit des contrevérités. Nos informations nous permettent de dire aujourd’hui, que contrairement aux allégations de Moussa Mara, le Boeing 727 d’ATT, qui a été diabolisé pour justifier l’achat d’un autre, est immatriculé « Tango Zoulou 001 » (TZ001) et inscrit au patrimoine de l’armée de l’Air du Mali.

Et sur l’avion on peut lire « République du Mali » avec les couleurs du Mali : vert, jaune rouge. Mieux, cet avion qui a sillonné le monde, sous ATT et sous la transition, a été remis à neuf, par une révision générale, pendant plus de six mois au Texas, sous le regard vigilant de chef d’état major adjoint de l’armée de l’air, Boukary Diallo.

Quel mouche a donc piqué Moussa Mara pour dire que cet avion n’appartenait pas au Mali, qu’il n’a pas de papier d’immatriculation et qu’il est défaillant ?

Dans l’interview qu’il nous a accordé dans notre parution du vendredi, Ibrahima Ndiaye, ancien ministre et ancien vice président de l’avion a indiqué que le Premier ministre avait dû prendre trop de risque, « le plus important dans tous ça, … c’est que le premier ministre aura menti à tout le peuple, qu’il se soit trompé ou pas c’est ça la gestion d’Etat, il a parlé avec toutes les assurances sur ce dossier-là. Alors que sur ces deux points d’autres arguments existent. Que ce dossier soit pris au sérieux et que le peuple soit informé.

’il se trouve que tout ça, c’est des allégations, c’est du faux, … dans un pays avec des dossiers de ce genre, le premier ministre tel que je le connais, je suis convaincu qu’il tirera toutes les conséquences … Je pense qu’il a été très imprudent, il vient d’arriver, je me demande s’il maitrisait ce dossier. C’était de la seule excuse, et ça peut arriver si non c’est trop grave ».

Le Premier ministre devrait démissionner, si le Mali a opté pour faire de l’année 2014, l’année de lutte contre la corruption avec à la clé la mention « tolérance zéro ». Quoi de plus normal, pour les hautes autorités, que de commencer à donner elles-mêmes le bon exemple ?

La Rédaction

 

Source: Lerepublicainmali

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance