Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Le CNT interpelle sur le retard des salaires des enseignants des collectivités territoriales

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, a donné, jeudi, l’assurance de prendre à bras le corps le problème du retard des salaires des enseignants des collectivités territoriales.

 

S’adressant aux conseillers, en séance plénière, au Centre international des conférences de Bamako (CICB), dans le cadre de questions orales, le ministre a reconnu le problème, indiquant que percevoir son salaire à temps est un droit. Cependant, aux yeux du lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ce retard dans le paiement des salaires des enseignants concernés « n’est pas chronique ». « Ce problème n’est pas permanent encore moins général, mais relatif », a-t-il insisté. Même s’il reconnaît l’existence d’une lourdeur dans le circuit de traitement.

Il ressort des explications du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation que l’État met à la disposition des régions les salaires de ces enseignants. Il incombe, ensuite, à chaque gouverneur de prendre les décisions pour mettre ces ressources nécessaires à la disposition des différentes collectivités, à travers le Trésor. « Les différentes collectivités, elles-mêmes, font les mandats pour accéder aux fonds au niveau du trésor, après visa du contrôle financier’, a-t-il expliqué. C’est après toutes ces étapes que les collectivités territoriales procèdent effectivement au paiement. « « Cette lourdeur a été aggravée par les mouvements sociaux auxquels le gouvernement a été confronté depuis sa mise en place », a déploré le ministre Maïga.

Afin de juguler le problème, le ministre a évoqué essentiellement deux grandes mesures. La première, c’est la lettre de rappel que le ministre de l’Économie et des Finances a envoyée aux représentants de l’État et aux chefs des organes exécutifs de ces collectivités territoriales de rendre compte aux autorités, à temps, de l’exécution de son instruction. La deuxième mesure est une réflexion, en cours, pour voir avec le Bureau central des soldes (BCS) la faisabilité de ramener les salaires des enseignants des collectivités territoriales à ce niveau. « Ce qui permettrait de faire face à ce retard de paiement observé ici et là », selon le ministre.

En conclusion, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga a promis de prendre des dispositions, avec l’appui de ses collègues du gouvernement pour résoudre ce problème.

Après cette interpellation, l’organe législatif de la Transition a approuvé le collectif budgétaire 2020 avec 103 voix pour, une contre et zéro abstention.. Les prévisions rectifiées des recettes et des dépenses sont désormais arrêtées à 2 107, 627 milliards de Fcfa et 2 826,976 milliards de Fcfa. Il se dégage un déficit prévisionnel révisé de 719,349 milliards de Fcfa. Ce projet de loi, initié par le ministre de l’Économie et des Finances, a été adopté par le Conseil des ministres en sa séance du 13 mai 2020.

Compte tenu de l’incidence de la Covid-19 sur les dépenses et les recettes, l’équilibre budgétaire et financier pour l’exercice 2020 sera modifié par l’ajustement des prévisions des ressources et des charges de l’État, ainsi que le déficit

Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, s’est réjoui de la confiance des membres du CNT avant de promettre de prendre en compte les recommandations et amendements. «Je partage les amendements et recommandations et nous veillerons à leur application », a assuré M. Sanou.

Par ailleurs, les questions orales adressées au ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux ont été reportées à la prochaine séance plénière.

OD/MD

Source : (AMAP)

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance