Mes chers compatriotes,
Cela fait quelques mois et quelques semaines que je suis allé à votre rencontre dans les villes, les villages et auprès de nos compatriotes résidant à l’extérieur.
J’ai beaucoup vu et beaucoup écouté et surtout tellement appris en redécouvrant un autre pays qui s’appelle toujours le Mali.
Nous voici à quelques jours du vote pour l’élection du président de la République.
Mon premier constat est sans appel. Notre pays est meurtri. Nos enfants périssent dans les océans et dans le désert. Trop de victimes et de conflits fratricides ont endeuillé les familles qui méritent l’apaisement.
L’insuffisance d’accès à l’eau potable, à l’électricité et même à la santé réduit lentement, mais surement notre espérance de vie sinon l’Espérance.
Des tas d’immondices qui détériorent notre environnement nous enlèvent le seul sourire qui nous restait.
Un système éducatif inefficace, des secteurs vitaux de notre économie qui chancellent et plombent toute perspective d’emplois pour nos jeunes mal formés dont les parents sont inquiets.
L’état déplorable de nos routes et l’absence de l’Etat et de l’administration viennent parachever le tableau sombre avec des forces armées et de sécurité à peine équipées et sans moral, n’arrivant même pas à nous défendre.
Sincèrement, je refuse de croire que Dieu a décidé de punir notre grand pays au sous-sol riche et traversé par deux grands fleuves en lui infligeant un tel sort.
Ça suffit !
C’est de la faute des hommes anciens qui persistent et signent, mais refusent de s’assumer par manque d’humilité de laisser la place aux générations nouvelles comme si la retraite n’existait pas en politique, l’âge légal de la vie active étant limité à 60 ans et qu’il faille coûte que coûte conquérir le pouvoir avant ses derniers jours, voire le conserver.
Mon deuxième constat est que le Malien moyen n’est pas contemporain de son époque. Le peuple fut maintenu dans l’obscurité sinon dans l’obscurantisme au sens propre comme au figuré. Quel triste décalage. Nos pauvres compatriotes ne comprennent même pas ce qu’il leur arrive comme dans le film « les Dieux sont tombés sur la tête », et sont dans une telle détresse qu’ils perdent toute vertu et ne peuvent même pas choisir entre les recettes les plus magiques que la classe politique leur propose comme si le dernier pouvoir qui leur reste, c’est à dire celui de choisir ses dirigeants, lui a également été confisqué.
On choisit selon les dons, les cadeaux, riz et sucre, les marmites, moulins et motos offertes sans compter les billets de banque.
Drôle et triste importation du concept démocratique occidental doublée d’une totale et volontaire absence de débats. Le hassiguiya et le nyengoa ont atteint leur paroxysme, nous nous regardons désormais tous en chiens de faïence pour des sordides motifs matériels.
Circulez, supportez et priez Dieu, il n’y a rien à voir. Attendez votre jour dernier. Vous avez eu que ce que vous méritez. C’est en cela que se résume la politique dans mon pays.
Le troisième et dernier constat est encore plus affligeant vu qu’en ces moments, comme si c’était un jeu enfantin, nous donnons de notre pays un triste spectacle au reste du monde en nous insultant, se diffamant, en publiant des images infamantes sur les réseaux sociaux sans le moindre souci de protéger nos enfants, nos parents, notre pays que tous disent pourtant adorer.
Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là ?
Vraiment Ça suffit ! Nous valons mieux que ça.
Bien que ces constats soient non exhaustifs, ils m’ont quand même permis de tirer quelques conclusions :
Je ne crois plus aux hommes politiques anciens qui ont fait le contraire de ce qu’ils ont prôné au gré des alliances, des promesses et des avantages futurs qui sont leur seule motivation ; Soyons en conscients La Nation ne grandira plus avec eux. Il faut être sincère et désintéressé pour sauver ce pays.
Le processus électoral du Mali a été mal préparé et non anticipé. J’avais prévenu il y a de cela plusieurs mois, on m’a traité de tous les noms d’oiseau. Gouverner, c’est prévoir et surtout travailler.
Personnellement, j’aime me rendre compte par moi-même des choses et ce que j’ai vu ne me rassure pas : préparation débutée tardivement, loi électorale adoptée au dernier trimestre, fichier mal élaboré, audit de dix jours bâclé, distribution des cartes dans le désordre, nomination injustifiée de nouveaux représentants de l’État à quelques semaines du scrutin qui se promènent encore dans la capitale, pour ne citer que cela.
Non, je confirme, Nous valons et nous méritons mieux que cela.
Enfin, nous voilà à la croisée des chemins comme je l’avais prédit dans mon livre « C’est possible au Mali » paru en janvier 2018. Le Mali a besoin d’une thérapie de choc, une rupture avec le passé qui nous a causé tant de torts.
Aujourd’hui, ce Mali a besoin d’un jeune Président généraliste et expérimenté. Mon parcours personnel et mon expérience professionnelle dans le privé et le public me confèrent ce statut.
Un chef d’État doit voir loin, bien au-delà des problèmes actuels, qui ne peuvent être durablement réglés qu’en les appréhendant à long terme. C’est exactement ce que l’on apprend lorsqu’on dirige une grande banque ou des départements ministériels stratégiques comme l’Énergie, les Mines, L’eau ou l’Économie et les Finances ; trouver les solutions avant que les problèmes ne vous les imposent.
Un président doit également être un mélange de stratège et d’homme d’action. En l’absence d’action, la stratégie n’est que bavardage, laquelle est elle-même stérile sans pensée préalable.
Le premier responsable du pays doit savoir tenir tête à ses homologues de plus en plus jeunes partout d’ailleurs, faire montre d’autorité chez lui tout en écoutant, être humble sans être complaisant, affirmer sa combativité sans être aveugle ni sourd, et , bien sûr, avoir le sens du devoir. Je prétends détenir ces traits de caractère et je pense l’avoir maintes fois prouvé.
Enfin, c’est probablement le plus important pour moi, il doit favoriser le vivre ensemble sans exclure personne, nous aimer, protéger nos valeurs et faire de notre culture le socle de notre développement.
Pour rendre cela possible, il faut être sincère car à la base de toute action vertueuse, il y a la sincérité. La sincérité ne peut être feinte. Ce n’est pas de la communication, c’est la cohérence au cours d’une vie, la vraie vie !
Je suis ainsi fait et j’en suis fier. J’en suis même très fier, car de là, je puise ma force.
Mes équipes bénévoles de jeunes Maliens et Maliennes venus de l’intérieur et de la diaspora et moi, avec nos modestes moyens issus de revenus nets et de contributions diverses, avons déployé tous les sacrifices possibles pour expliquer notre projet en 7 axes 12 travaux gigantesques et 99 mesures phares, notre remède pour le Mali.
Vos réactions spontanées à mon endroit manifestées dans les rues renforcent de jour en jour ma conviction et ma détermination à poursuivre mon engagement.
C’est vous qui me rendez persévérant !
Chers compatriotes, n’ayez pas peur et ayez confiance en vous.
Si rien n’est possible sans vous, tout est possible avec vous.
Ne vous laissez pas voler votre avenir et choisissez le sérieux, la sincérité et le travail.
Choisissez la culture du résultat. Choisissez Mamadou Diarra comme votre prochain président de la République.
Correspondance particulière
Source: Le Pays