Le Gouvernement du Mali vient lui aussi de réagir au sujet d’une vidéo insoutenable que certains internautes attribuent à l’armée Camerounaise et d’autres à l’Armée Malienne. Lebledparle.com vous propose les réactions croisées du Mali, du Cameroun et de l’ONG Amnesty qui tire sur le Cameroun.
Dans cette vidéo, l’on voit des hommes en tenue militaire exécuter froidement des femmes et des enfants et cela continue de faire les choux gras sur le web.
« Le Gouvernement du Mali informe l’opinion publique nationale et internationale que des individus mal intentionnés font circuler depuis quelques jours sur les réseaux sociaux une vidéo sanglante tendant injustement à mettre en cause les Forces Armées Maliennes (FAMAs) dans une supposée exécution sommaire de membres d’une communauté au Centre du pays. Le Gouvernement du Mali rappelle qu’il s’agit de la même vidéo qui fait débat dans un pays d’Afrique centrale, attribuant des allégations d’exactions à son armée régulière. Cette manœuvre grotesque et éhontée de désinformation visant à salir notre pays et l’image de l’institution militaire renforce la thèse de la manipulation ourdie par les ennemis de la paix et de la cohésion nationale. » a publié le gouvernement malien ce 13 juillet.
Le 11 juillet 2018 à Yaoundé le porte parole du gouvernement Camerounais a lui aussi parlé de Manipulations. « Il s’agit d’une autre manœuvre de désinformation grossière dont les faits projetés n’ont aucun rapport avec l’action menée par les forces de défense et de sécurité dans le cadre des missions qui leur sont confiées », a déclaré Issa Tchiroma. Le MINCOM affirme que les enquêtes ont révélé qu’il s’agit de « conspiration manifeste » et d’une « malheureuse tentative de transfiguration de la réalité et d’intoxication du public ».
De son coté, Amnesty veut trancher.
L’ONG international qui défend les droits de l’homme, dit avoir réuni des «preuves crédibles» qui attestent que ce sont bien des militaires camerounais. Dans un communiqué publié le jeudi 13 juillet, l’ONG précise que la vidéo a été tournée dans le nord du Cameroun où l’armée camerounaise est engagée contre les jihadistes de Boko Haram.
« Une analyse approfondie des armes, des dialogues et des uniformes, associée à des techniques de vérification numérique et à des témoignages recueillis sur le terrain, laisse fortement à penser que les auteurs des exécutions sont des militaires camerounais (…) Les armes et les uniformes des militaires apparaissant sur la vidéo sont caractéristiques de l’armée camerounaise et pourraient correspondre à un certain nombre d’unités, parmi lesquelles l’infanterie régulière et le Bataillon d’intervention rapide (BIR), qui fait partie des forces spéciales. » écrit Amnesty dans son communiqué. « L’auteur des images désigne explicitement deux membres du groupe comme étant des militaires. Le premier est un soldat de deuxième grade qu’il appelle « Cobra » et le second, un caporal-chef qu’il surnomme « Tchotcho ». Grâce à ces noms, il est possible d’identifier le groupe. » Poursuit l’ONG.
Depuis la montée du terrorisme dans les régions du grand Nord du Cameroun, et dans les régions du Nord Ouest et Sud Ouest, l’armée Camerounaise est sujette à une vague d’indignation du fait de certains traitements qu’elle ferait subir aux civils. Le gouvernement avait du admettre pour la première fois des exactions des forces de sécurité sur des civils en zone anglophone et avait annoncé l’ouverture d’une enquête.
Le Bled Parle