Courant semaine dernière, le mouvement Balai citoyen du Burkina Faso a animé un point de presse. Cette rencontre consistait à se prononcer sur l’actualité du pays. À cette occasion, les sujets phares de la Nation ont été abordés par les citoyens burkinabè dudit mouvement.
Des questions relatives à la justice, à la santé, à l’insécurité passant par la paralysie des secteurs due à des grèves sont entre autres des points évoqués lors de ce point de presse de ce mouvement de la société civile.
Au plan sécuritaire, le Balai citoyen estime que l’année 2019 n’a été que le prolongement de l’année 2018 à la fin de laquelle la menace terroriste était devenue une réalité voire l’actualité principale du Burkina où les terroristes faisaient leurs opérations meurtrières avec des formes les plus violentes et diversifiées à travers l’emploi des engins explosifs. Cette année encore, précise le communiqué de presse du mouvement, « en plus de ces attaques meurtrières, les assassinats ciblés des leaders communautaires (chefs traditionnels et leaders musulmans) dont le cas de Yirgou et d’Arbinda » ont malheureusement plongé le Burkina dans le deuil. « À Yirgou comme à Arbinda, nous avons vécu des drames sans noms qui ont jusqu’à présent laissé des plaies ouvertes qu’il faut soigner pour recoudre le tissu social et préserver notre traditionnel vivre ensemble », lit-on dans le document de presse selon lequel « nous n’avons pas le droit d’échouer dans cette œuvre d’unité nationale ». C’est pourquoi, dit le Balai citoyen, « c’est l’occasion pour nous d’interpeller les autorités politiques et judiciaires, chacune en ce qui la concerne pour qu’elles aient une gestion diligente et responsable des drames de Yirgou et d’Arbinda voire tous les autres ».
Parlant de la justice, le balai citoyen estime que les autorités doivent mettre à la disposition de celle-ci tous les moyens utiles pouvant la permettre de mettre toutes les victimes dans leurs droits. En espérant que l’opération Ndofu, actuellement en cours dans le sahel et dans le centre-Nord du pays puisse effectuer sa mission dans le respect des droits humains, les membres du Balai citoyen ont vivement encouragé les soldats tout en leur souhaitant plein de succès dans leurs différentes opérations. Outre cela, ils ont mis l’accent sur les 96H de grève des syndicats de la santé intervenue au moment où la justice connait la plus grave crise de l’histoire moderne du pays « sans qu’aucune solution durable ne se profile à l’horizon ».
Aussi, précise le document, « la satisfaction des revendications des magistrats en 2016 n’a pas suffi pour garantir la sérénité au mouvement de la justice. Tour à tour, les Gardes de sécurité pénitentiaire et les greffiers sont allés en grève, occasionnant des dysfonctionnements dans la chaine judiciaire ». Pour les membres, si le Balai citoyen doit attribuer une note au gouvernement par rapport à sa gestion des crises dans la fonction publique, « c’est tout simplement un blâme », « la gestion de la crise au MINEFID, à la justice, à l’éducation, à la santé et dans tous les corps de métiers est scandaleuse », lit-on dans le même document.
Mamadou Diarra
Le Pays