Depuis la crise du Nord en 2012, les populations de la région de Tombouctou vivent dans une psychose permanente imposée par des bandits armés qui dictent leur loi aux usagers de l’axe Tombouctou-Goundam-Niafunké.
En l’absence de patrouilles dignes de ce nom, les populations subissent impuissantes au diktat des maîtres des lieux. Le tronçon le plus dangereux demeure celui Goundam-Tonka, devenu depuis un véritable calvaire pour les usagers, lesquels sont condamnés de passer à Tombouctou toutes les semaines, sinon tous les jours, pour leurs opérations bancaires et autres affaires. Malheureusement, l’affaire tourne à chaque fois au vinaigre.
Le dimanche dernier, un transporteur de Niafunké a fait les frais lorsqu’il s’est vu braqué avec ses passagers et dépouillés de tous leurs biens entre Tombouctou et Goundam. Avant ledit braquage, deux éléments de la brigade territoriale de Goundam, qui quittaient Goundam pour Tombouctou à bord de leur pick-up, ont été la cible d’une attaque ou un élément a été grièvement blessé. Ce dernier a été évacué d’urgence sur Bamako pur des soins. L’un des assaillants a trouvé la mort au cours des échanges de tirs.
On compte en moyenne 3 à 4 attaques et braquages par semaine et souvent en une journée, on peut assister à trois attaques ou braquages.
Il faut noter que malgré la présence des Forces de sécurité et de défense et les partenaires comme la Minusma, il n’y a pas de patrouilles efficaces. Sinon, elles sont inexistantes. Les bandits armés continuent de dicter leur loi aux populations.
Amadou TOURE dit Diadié, correspondant à Tombouctou
Source: Azalaï Express