De son vrai nom Matalla Arby, il est natif du cercle de Diré, dans la région de Tombouctou. ABEY-BONNE, pour ses parents de par sa rigueur et son diktat qui font de lui une personnalité respectable.
Agostino, pour ses intimes, va se forger une place dans la culture afin d’écarter tout complexe et prouver que la créature humaine est une ressource, nonobstant la taille, le sexe, la forme ou l’âge, contributive à la société. D’abord, il sera sélectionné à Diré pour les semaines régionales.
Ainsi, Tombouctou découvre un mystère à l’homme et le retira de son cercle de naissance. Avec le gouverneur de l’époque, Lamine Diarra, qui décida de le maintenir dans une pièce où il jouera le rôle du génie. Ses premiers séjours à Tombouctou, c’est dans la famille Diarra à Bellefarandi ; ensuite, il sera fidèle à d’autres camarades comme Soubakar Babaya et feu Cheybany Mohamed Khatra qui finiront par l’amener autour d’eux.
Ainsi, Agostino partagera la même chambre que Shaya Moulaye, et TURBO, il se fait une place dans l’orchestre régional comme choriste, ensuite chanteur solo, et finira par mettre un album sur le marché dédié à PAPA LETSGO, le prince du site Tin-Baradjen. À Tombouctou, Agostino a toujours crié haut et fort le nom d’une femme qui a su l’adopter comme fils, Nanamoy Alassane Alkaya, décédée d’ailleurs.
La disparition de celle-ci est la cause du déplacement de l’homme vers le sud. Né en 1971, ABEY connaîtra le parcours d’un homme normal, scolarisé et tendre avec tous. Avant sa mort, il avait déménagé à Bamako. Membre de l’association des personnes de petite taille, il a été victime le 2 août d’un AVC et acheminé aux urgences où il rendra l’âme le 04 août 2016.
Source : Le Reporter