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L’application de la loi sur la corruption et l’enrichissement illicite : Le SYNTADE menace à nouveau d’aller en grève de cinq jours du 6 au 10 novembre prochain si rien n’est fait.

L’information à été donnée lors de la conférence de presse organisée le mardi 31 octobre 2017 à la bourse de travail. Cette rencontre avec les journalistes était animée par Yacouba katilé, secrétaire général du SYNTADE. Il avait à ses côtés plusieurs membres du bureau et en présence de nombreux militants et militantes du SYNTADE. À travers cette conférence de presse le syndicat national des administrations d’Etat attendait faire le point de la grève de 72 heures observer les 25, 26 et 27 octobre dernier et informer l’opinion nationale du dépôt d’un nouveau préavis de grève du 6 au 10 novembre prochain.

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Après avoir rappelé les missions et objectifs d’un syndicat conformément à la constitution malienne du 25 février 1992, à la charte africaine des droits de l’homme et du peuple, du Bureau International du Travail  ainsi qu’à la déclaration universelle des droits de l’homme du 10 Décembre 1948 , le secrétaire général du SYNTADE a estimé que la grève du SYNTADE n’est pas un phénomène spontané. Pour Yacouba Katilé « jamais le SYNTADE ne s’opposera à la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite mais c’est la loi n°15 du 27 mai 2014 qui est injuste, discriminatoire et attentatoire aux libertés individuelles ». Il a souligné que ni la CASCA ni le vérificateur général ni les inspections de finance n’ont rencontré une telle difficulté, parce que respectaient les libertés individuelle mais aussi des valeurs internationale. C’est pourquoi, il a invité le gouvernement de revoir sa copie pour l’apaisement du climat social gage de la stabilité du pays. S’agissant des griefs relevés  dans la loi sur la corruption et l’enrichissement illicite,  le secrétaire général du SYNTADE a indiqué qu’ils sont au nombre de sept, à savoir, « la rétroactivité de la loi, son caractère sélectif, la dénonciation, l’inversion de la charge des preuves, le fichage effectif des fonctionnaires, la conditionnalité de la loi mais aussi l’analyse du fond monétaire international dont ce dernier considère que les mesures adoptées ne sont pas conformes aux bonnes pratiques internationales ».

Le SYNTADE par la voie de son secrétaire général considère que ces griefs relevés constituent une violation flagrante des textes nationaux et internationaux et que le syndicat continuera à se battre malgré l’adoption et la promulgation de la loi. Tou d’abord, il compte conteste l’anti-constitutionnalité de cette loi devant la cour constitutionnelle en demandant son abrogation pur et simple. Le syndicat entend aussi utiliser d’autres moyens légaux.

Au cours de la conférence, le secrétaire général du SYNTADE a déploré le fait que des institutions ont été soustraites de l’application de cette loi, notamment l’Assemblée nationale. Alors que, selon Yacouba Katilé, leurs noms figuraient sur la liste des personnes assujetties avant l’adoption de la loi. A l’en croire, cela est la preuve qui montre à suffisance le manque de sincérité dans la lutte dans la lutte contre la corruption. En tant que secrétaire général de l’UNTM en plus du SYNTADE, il a profité de cette occasion pour  souligner que la centrale syndicale prendra toute sa responsabilité dans les jours à venir face aux  multiples préoccupations des travailleurs.

Outre ces griefs, selon Ousmane Traoré,  membre du bureau  l’office central de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, cette loi ne fait que stigmatiser une corporation en ignorant d’autres. Or, selon lui, pour qu’une lutte soit efficace contre ce fléau tous les citoyens doivent être traités sur le même pied d’égalité.

Auparavant, il a annoncé que le fait même que le président de l’Office touche un salaire  4 millions 750 mille F CFA par mois, sans compter les 11 autres membres, est d’abord une corruption. Il a ajouté que l’office central de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite est un instrument politique pour régler des comptes politiques. Pour le chargé des  négociations, Ali Dao, après avoir rappelé les actions menées ça et là dont des commissions de conciliation  en vue d’un dénouement heureux de la crise, sans succès, le SYNTADE ne fait pas la grève pour son plaisir.

Rappelons que la bataille s’annonce dure car malgré l’adoption et la promulgation de la loi, le SYNTADE compte rester sur sa position qui est l’abrogation de la loi pour atteindre son objectif. Il n’épargne aucun moyen légal pour se faire entendre hors  de notre pays.

Mamadou Nimaga

 

Par La Lettre du Peuple

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