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La tâche difficile des casques bleus de la Minusma

Ce vendredi 29 mai, c’est la journée mondiale des casques bleus. Les casques bleus, ce sont les soldats des Nations unies qui composent les forces des opérations de maintien de la paix. Au Mali, où la Mission des Nations unies est déployée depuis l’été 2013, la Minusma, compte près de 7 000 soldats de la paix. Le Mali est un terrain à la fois très complexe et très meurtrier pour ces casques bleus.

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Trente-six casques bleus tués au Mali, plus de 150 blessés et près de 80 attaques subies, depuis la Somalie dans les années 90, aucune opération de maintien de la paix n’avait été aussi meurtrière. Radhia Achouri, porte-parole de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), se soucie essentiellement des « attaques que nous pensons être le fait de groupes terroristes qui utilisent des moyens diversifiés. Il y a les attaques suicide, toute sorte de bombes, soit improvisées, soit des mines classiques, des tirs d’obus. Donc des moyens très difficiles à contenir. »

Mission impopulaire

Malgré cela, la mission onusienne est aujourd’hui très impopulaire au Mali. Le processus de paix engagé avec les rebelles est difficile, les combats se poursuivent dans le Nord et beaucoup de Maliens, fatigués de cette situation, accusent les Nations unies. Pour Radhia Achouri, « il y a certains Maliens malheureusement qui pensent que nous sommes en position d’imposer la paix alors que ce n’est pas notre rôle. Il y en a qui pensent que nous sommes là pour prendre parti dans un conflit. Ce n’est pas ça le mandat qui nous a été octroyé. Donc on persévère. Nous allons continuer avec la même détermination pour accompagner la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation nationale. »

Le mandat de la Minusma doit être réexaminé et prolongé par le Conseil de sécurité de l’ONU courant juin 2015.

Attaque à la bombe

Trois casques bleus ont été blessés ce jeudi 28 mai dans le nord du Mali par une explosion au passage d’un convoi transportant les chefs de la force militaire et de la police de l’ONU dans le pays. A en croire une source sécuritaire au sein de la Minusma, une question taraude les esprits : les poseurs de mine savaient-ils réellement que le commandant en chef des casques bleus, le général danois Michael Lollesgaard, et le patron de la composante police de la Minusma, le chef djiboutien Awale Abdounasir, étaient dans le convoi attaqué ? Il se murmure que oui et que l’objectif était de décapiter le commandant des casques bleus, d’où des inquiétudes.

Même s’il n’y a pas encore eu de revendications, les auteurs de l’acte qualifié de « terroriste » par la Minusma sont probablement des éléments d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ces derniers peuvent donc toujours s’informer et bien s’informer, un peu plus de deux ans après avoir été chassés des principales villes du Nord.

Ensuite, ils sont toujours mobiles. Là, on sait qu’ils circulent souvent en moto dans cette vaste zone désertique. Ils ont même souvent des jumelles pour voir loin et discrètement. Ils ont également la capacité de poser des mines sur un axe que la haute hiérarchie des casques bleus s’apprête à emprunter. « Ça donne froid dans le dos. Nous devons redoubler de vigilance », reconnaît la source sécuritaire déjà citée.

 

Source: RFI

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