Le parquet espagnol a requis jeudi la prison pour huit des 14 membres du gouvernement catalan destitué qui font l’objet d’une enquête pour rébellion, alors que leur chef Carles Puigdemont dénonçait depuis Bruxelles un “procès politique”.
Carles Puigdemont, en Belgique depuis lundi, et quatre autres ministres destitués ont refusé de comparaître.
La présidente du Parlement Carme Forcadell, deux députés et trois membres du bureau du parlement ont eux obtenu un report de leur audition jusqu’au jeudi 9 novembre à 09H30 locales (08H30 GMT) pour pouvoir préparer leur défense.
Le procureur général demande que tous soient inculpés pour détournement de fonds publics, sédition et rébellion, les deux derniers délits étant passibles de peines maximales de 15 et 30 ans de prison.
Il les accuse d’avoir encouragé “un mouvement d’insurrection active” au sein de la population catalane pour parvenir à la sécession, en ignorant toutes les décisions de justice, y compris l’interdiction d’organiser un référendum d’autodétermination le 1er octobre.
Les autorités catalanes affirment que lors de ce scrutin le “oui” à la sécession a remporté 90,18% des voix avec une participation de 43% malgré l’intervention parfois violente de la police pour l’empêcher.
Elles se sont appuyées sur ces résultats invérifiables pour proclamer vendredi l’indépendance de la “République catalane”.
Quelques heures plus tard, le gouvernement espagnol prenait le contrôle de la région, destituant son gouvernement et dissolvant son Parlement pour convoquer de nouvelles élections le 21 décembre.
Par 7sur7.be – 2/11/17 – 13h10