L’armée allemande se limite actuellement à assurer la sécurité des camps militaires en attendant des renforts qui pourraient arriver encore cette semaine
Une nouvelle tentative est toutefois prévue dès cette semaine. La Bundeswehr part du principe qu’un vol pour assurer la rotation aura lieu ce jeudi encore, soit le 18 août.
Une porte-parole du gouvernement a rappelé ce midi que l’Allemagne restait “disposée à participer aux opérations de l’ONU au Mali”, à condition que la sécurité de ses soldats soit assurée, et donc qu’elle puisse notamment faire tourner ses effectifs.
Parler d’une éventuelle évacuation des soldats allemands n’est pas à l’ordre du jour, selon le ministère de la Défense.
Il en va de même pour la soixantaine d’auxiliaires maliens qui travaillent pour l’armée allemande, que ce soit au sein de la Minusma ou de l’EUTM, la mission de formation de l’Union européenne.
Ces auxiliaires agissent entre autres comme traducteurs, comme conseillers et intermédiaires avec la population.
Le ministère allemand des Affaires étrangères emploie également une poignée de ressortissnats maliens.
Le Mali n’est pas l’Afghanistan
Dans les deux cas, il n’existe pas de menace contre eux et donc aucune raison de parler de leur évacuation, selon le gouvernement, qui assure suivre la situation de près.
La question du sort des auxiliaires est un sujet sensible depuis le fiasco du retrait de la coalition internationale en Afghanistan il y a un an. Un retrait mal préparé. L’évacuation des milliers d’auxiliaires afghans, considérés comme des traitres par les talibans, est toujours en cours. Quasiment 400 aides attendent toujours de pouvoir rejoindre l’Allemagne.
“Nous avons tiré les leçons de l’expérience en Afghanistan”, a répondu le porte-parole du ministère la Défense. Pour lui, “la situation au Mali n’est pas du tout comparable à celle des forces locales en Afghanistan.”
Source : DW