On rencontre de plus en plus une autre race d’enfants mendiants munis d’une hache au cou. Ce sont des gamins noctambules qui quémandent jusqu’à des heures tardives de la nuit au niveau des feux tricolores et grandes places publiques de Bamako. Il s’agit là d’une forme de mendicité émanant d’un groupe d’enfants qui se positionnent entre les feux tricolores pendant la nuit pour quémander les usagers de la circulation routière. Ce sont des enfants mendiants venus des coins reculés de nos brousses.
À la différence des enfants talibé, eux, leur système consiste à demander juste à manger aux usagers garés aux feux de stop. Munis de hache au cou, cette image parlant donne immédiatement l’impression qu’il s’agirait des enfants qui ont comme activités principales le détachement ou découpage des bois pour les rôtisseries et les femmes au foyer. Or, en réalité, il n’en est rien. Ils restent souvent à leurs postes jusqu’à des heures tardives de la nuit.
Il est à préciser aussi que ces enfants perçoivent rarement de monnaie avec les passants, comme s’il s’agissait d’une pratique qui dérange. Certes, cette pratique de mendicité n’est plus une première de son genre à Bamako dans la nuit. Mais, selon un Sociologue de la place, elle doit être de retour très récemment.
L’État malien, à travers des structures spécialisées, doit ardemment veiller à cette forme d’exploitation des enfants qui peut ternir l’image d’un pays et l’engagement politique dédié à la cause des jeunes.
Le Fouineur
Le Combat