Le président de la République a assuré son homologue camerounais de la volonté de la France de s’engager contre le terrorisme dans cette zone, quitte à laisser de côté la question des droits de l’Homme.

François Hollande a achevé hier soir sa tournée en Afrique. Après le Bénin et l’Angola, il était au Cameroun pour évoquer la lutte contre le terrorisme avec son homologue Paul Biya. “La France se tient au côté du Cameroun pour faire face à la menace de Boko Haram”, a déclaré le président français, alors que le groupe terroriste a mené cette semaine encore de nouvelles exactions au Nigéria, voisin du Cameroun.

“Nous sommes devant cette réalité, le terrorisme”, a ensuite dit François Hollande devant la communauté française. “Il faut faire en sorte que nous puissions nous protéger”, a-t-il ajouté.

Le président Paul Biya a rappelé qu’avec l’aide de l’armée française, qui participe à la formation des militaires camerounais, “nous ne ménageons aucun effort contre les forces obscurantistes”.

Face à cette menace commune, le président français a préféré ne pas soulever la question des droits de l’homme, alors que Paul Biya est au pouvoir depuis 1982 et n’a pas l’intention de le quitter. “Je ne suis pas a la tête d’un État par la force, je n’ai pas acquis le pouvoir de manière dictatoriale. J’ai toujours été élu par le peuple”, a expliqué le Camerounais. François Hollande a toutefois rappelé qu’il “ne peut pas y avoir de développement sans démocratie”.

Source: Figaro