Vladimir Poutine recevait Angela Merkel ce samedi 11 janvier à Moscou, la première rencontre bilatérale entre le président russe et la chancelière allemande depuis le printemps 2018. Leur entretien était consacré aux grands dossiers internationaux – la crise iranienne, le chantier énergétique Nord Stream, le conflit en Ukraine, mais surtout la situation explosive au Moyen-Orient, région dans laquelle la Russie s’est imposée comme un acteur diplomatique incontournable.
Avec notre correspondant à Moscou, Étienne Bouche
Au palais du Kremlin, les deux dirigeants ont exprimé leur inquiétude à l’égard du chaos en Libye. Vladimir Poutine a mis en garde contre une propagation internationale du conflit, soulignant notamment les conséquences pour l’Europe : le trafic d’armes et des flux migratoires incontrôlés.
« Il est important de mettre fin à la confrontation entre l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar et le gouvernement d’union nationale de Monsieur Sarraj ; important d’instaurer un cessez-le-feu, de prendre des mesures pour un rétablissement du processus politique avec pour objectif ultime de surmonter la division à l’intérieur du pays et de former des institutions étatiques unifiées », a déclaré le président russe.
Cette semaine à Ankara, la Russie et la Turquie ont appelé conjointement à un cessez-le-feu alors que les deux pays soutiennent des camps opposés dans ce conflit. Le début de ce cessez-le-feu est fixé au dimanche 12 janvier à minuit.
Sur un dossier où les pays européens ont peu de poids, l’Allemagne entend jouer un rôle de médiateur. Angela Merkel espère faire bouger les lignes à l’occasion d’une conférence de paix qui doit être organisée à Berlin.
Interrogé sur la présence de mercenaires russes en Libye, Vladimir Poutine a rejeté toute relation entre les citoyens russes qui se trouveraient sur place et l’État.
RFI