Jean Yves Le Drian a indiqué, en outre, que ”la France réaffirme sa vigilance à l’égard de toute tentative de manipulation de l’information et rappelle sa détermination à assurer la sécurité de ses soldats et des soldats européens”.
La France a considéré, mardi, la dénonciation des autorités maliennes sur le traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014 ainsi que le protocole additionnel du 6 et du 10 mars 2020 déterminant le statut des détachements non français de la Force Takuba comme une ”décision injustifiée” et conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable à la force Barkhane a souligné le ministre français des Affaires étrangères.
Jean Yves Le Drian a indiqué, en outre, que ”la France réaffirme sa vigilance à l’égard de toute tentative de manipulation de l’information et rappelle sa détermination à assurer la sécurité de ses soldats et des soldats européens engagés à ses côtés au cours de cette phase de désengagement”.
En effet, le gouvernement du Mali a dénoncé, lundi, le traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014 entre le Mali et la France ainsi que le protocole additionnel du 6 et du 10 mars 2020, déterminant le statut des détachements non français de la Force Takuba, pour multiples violations de l’espace aérien malien par des aéronefs militaires, malgré l’instauration d’une zone d’interdiction a annoncé le ministre de l’Administration territoriale porte-parole du gouvernement dans un communiqué.
”La France a été informée, le 2 mai, de la décision unilatérale des autorités de transition maliennes de dénoncer le traité de coopération en matière de défense liant la France et le Mali ainsi que l’accord régissant le statut des forces françaises et celles des partenaires européens impliqués dans la task force Takuba. Elle considère cette décision injustifiée et conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable à la force Barkhane”, a expliqué le diplomate français lors d’un point de presse.
Le Drian souligne que ”la France poursuivra le retrait en bon ordre de sa présence militaire au Mali, conformément aux engagements pris à l’égard de ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les forces armées maliennes. La France réaffirme sa vigilance à l’égard de toute tentative de manipulation de l’information et rappelle sa détermination à assurer la sécurité de ses soldats et des soldats européens engagés à ses côtés au cours de cette phase de désengagement”.
Selon le gouvernement malien « depuis un certain temps, le gouvernement de la République du Mali constate avec regret une détérioration profonde de la coopération militaire avec la France, suite aux incidents suivants : l’attitude unilatérale du partenaire français, qui a décidé les 03 et 07 juin 2021, sans consulter au préalable le Mali, de suspendre les opérations conjointes avec les Forces Armées Maliennes (FAMa) et de mettre fin à l’opération Barkhane. En outre, le 17 février 2022, la France a annoncé, encore sans aucune consultation de la partie malienne, le retrait des forces de Barkhane et Takuba ».
À cela s’ajoutent « les multiples violations de l’espace aérien opérées par des aéronefs militaires français, malgré l’instauration d’une zone d’interdiction temporaire par les autorités militaires maliennes, la manœuvre dilatoire consistant pour la France, à demander une réunion d’experts pour la relecture du traité de défense, au lieu d’envoyer ses amendements, et cela plus de deux mois après l’envoi par le Mali de ses amendements en décembre 2021 ».
Pour rappel, suite à l’expulsion de l’ambassadeur français à Bamako, fin janvier dernier, les autorités maliennes ont appelé l’armée française à quitter sans délai le territoire malien. L’appel a été rejeté par Paris.