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A la date butoir du 9 avril 2016: 6 millions de clients non encore identifiés

Les responsables du syndicat national des postes et des télécommunications (SYNAPOSTEL), qui regroupe les sections syndicales de la SOTELMA-MALITEL, d’Orange-Mali, et de la Poste ont animé, le samedi dernier à la Bourse du travail, une conférence de presse pour dénoncer la décision unilatérale du gouvernement d’arrêter, au 9 avril, les opérations d’identifications des abonnées de téléphonie mobile et des services d’internet au Mali, qu’ils jugent contraire à ce qui a été convenu entre le gouvernement et les 2 opérateurs de téléphonie et invitent les abonnées à continuer à se faire identifier.

Seydou DIARRA secretaire general SYNAPOSTEL aboubacar dicko secretaire general section syndicale sotelma malitel drissa coulibaly secretaire general section syndicale orange mali conference

Cette conférence était animée par le secrétaire général du SYNAPOSTEL, Seydou DIARRA. Il avait à ses côtés le secrétaire général de la section syndicale de la SOTELMA-MALITEL et celui d’Orange-Mali, respectivement: Aboubacar DICKO et Drissa COULIBALY ; et le secrétaire aux revendications du SYNAPOSTEL, Kisito KANGAMA, etc.
L’objet était de dénoncer ce qu’il qualifie d’arbitraire, de la part du ministre de l’Économie numérique et de la communication qui a modifié, sans concertions, le 1er Arrêté qui donnait 3 mois supplémentaires au retardateurs pour se faire identifier.
Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, les responsables du SYNAPOSTEL, tout en jugeant de l’importance de cette opération pour toutes les parties, ont mis en cause cette démarche du gouvernement qui, de leur avis, risque de les mettre dos-à-dos avec leurs clients.
Le désaccord entre le gouvernement et les opérateurs réside au niveau de la modification de l’article 18 de l’Arrêté N°0612 du 25 mars 2016 du ministre de l’Économie numérique et de la communication fixant les modalités d’identification des adonnés aux services des télécommunications/TIC ouvert au public. Au terme de cet article, il était dit :
«Après ce délai de douze (12) mois et l’expiration d’un 1er délai de trois (03) mois, l’opérateur de télécommunication procède de la mise en réception des abonnés non encore identifiés figurant dans ses bases de données. L’Opérateur de télécommunication ou fournisseur d’accès Internet procède à la désactivation systématique de la carte SIM ou à la rupture du service Internet des clients non identifiés à l’expiration d’un délai supplémentaire de deux (02) mois. L’opérateur de télécommunication ou le fournisseur d’accès Internet procède à la résiliation de l’abonnement à l’expiration du 2è délai supplémentaire d’un (01) mois». En un mot, du début à la fin de cette opération, les opérateurs avaient, au total une période de 18 mois pour résilier définitivement le contrat d’un client.
Alors qu’il se fait que, à travers l’Arrêté N°075 du 8 avril 2016 portant modifiant de l’Arrêté N°0612, celui du 25 mars 2016 du ministre de l’Économie numérique et de la communication, fixant les modalités d’identification des adonnés aux services des télécommunications/TIC ouvert au public, le gouvernement a décidé de réduire ce délai de 3 mois. Ainsi, les 3 mois supplémentaires que les clients devraient bénéficier avant de voir l’opérateur lui mettre en réception simple, n’est plus autorisé. Cela a pour conséquences de précipiter l’application des sanctions contre les clients que les opérateurs ne sont prêts à appliquer pour l’instant.
Selon le secrétaire général du SYNAPOSTEL, Seydou DIARRA, tout est parti de la déclaration du ministre Choguel Kokalla MAÏGA sur les antennes de la télévision nationale (en milieu de semaine) indiquant que les sanctions seront mises en application à la fin de ce 1er délai de 12 mois le samedi dernier.
Suite aux remarques faites par les deux Opérateurs, le ministre a tout simplement pris un 2è arrêté modifiant le 1er, le 8 avril dernier en rendant obligatoire l’application des sanctions par les deux opérateurs sur leurs clients non encore identifiés.
Pour justifier son refus, le syndicat évoque des raisons d’ordre pratique. Pour son secrétaire général, le bon déroulement de l’opération exigeait une évaluation avant l’arrivée du 1er délai. Cette évaluation aurait permis à toutes les parties de faire l’état des lieux et de prendre les mesures qui s’imposent.
Pour sa part, le secrétaire aux revendications du SYNAPOSTEL, a fait savoir que la situation au niveau des 2 opérateurs ne les permet pas, aujourd’hui d’aller vers l’application des sanctions. Il a estimé le taux d’enregistrement à 60% au niveau de la Soltema-Malitel contre à 70% pour Orange-Mali. Ce qui indique clairement que beaucoup rester à faire, soit 6 millions d’abonnés sur l’ensemble du territoire, selon les conférenciers.
Autres arguments des conférenciers ont porté sur la situation sécuritaire du pays qui, à leurs avis, ne permet pas aux opérateurs d’organiser des campagnes d’envergure à l’échelle du pays.
Pour rappel, c’est en avril 2015, compte de la situation socio-sécuritaire du pays, marquée par des attaques terroristes que le gouvernement du Mali a pris un Décret fixant les modalités d’identification des abonnés aux services de télécommunication/TIC ouvert au public. Ledit projet est porté par le régulateur (AMRTP), les 2 opérateurs globaux de télécommunications (Orange-Mali et SOTELMA-MALITEL; et l’action politique par le Gouvernement à travers le ministère de l’Economie numérique et de la communication.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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