Selon l’Unicef, près de sept millions d’enfants supplémentaires pourraient souffrir de malnutrition cette année dans le monde en raison de la Covid-19.
Selon l’Unicef, près de sept millions d’enfants supplémentaires pourraient souffrir de malnutrition cette année dans le monde en raison de la crise économique liée à la pandémie de la Covid-19. L’Afrique et l’Asie seraient les continents les plus touchés. Rémy Mallet pour les détails.
« Il est de plus en plus clair que les conséquences de la pandémie font plus de mal aux enfants que la maladie elle-même », a indiqué la directrice exécutive de l’Unicef, Henrietta Fore.
Dans sa déclaration, le Fonds des Nations unies pour l’enfance prévient que 6,7 millions d’enfants supplémentaires de moins de cinq ans pourraient être sous-alimentés.
Se basant sur une analyse publiée par la revue médicale The Lancet, l’Unicef souligne que 80 % de ces enfants vivraient en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.
« L’impact profond de la pandémie de Covid-19 sur la nutrition des plus jeunes enfants pourrait avoir des conséquences intergénérationnelles », estiment les auteurs de l’analyse. Ces derniers craignent ainsi que cela ne nuise « à la croissance et au développement de ces enfants ».
L’étude menée sur 118 pays à faible ou moyen revenus révèle également que la crise alimentaire, due au nouveau coronavirus, pourrait augmenter de 14,3% la prévalence d’un amaigrissement modéré ou sévère chez les moins de cinq ans.
Pour rappel, 47 millions d’enfants à travers le monde souffraient déjà en 2019 des conséquences de la malnutrition.
2,4 millions d’euros nécessaires
Mais avec la crise sanitaire actuelle, prévient l’Unicef, ce nombre pourrait atteindre « près de 54 millions sur les douze premiers mois de la crise ». Une aggravation qui pourrait se traduire par 10.000 morts supplémentaires d’enfants par mois.
Pour faire face à cette situation, 2,4 milliards de dollars sont nécessaires dans l’immédiat. Un souhait exprimé par l’Unicef et partagé également par l’Organisation mondiale de la santé, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture et le Programme alimentaire mondial.
Cet argent devrait servir à protéger la nutrition des mères et des enfants dans les pays les plus vulnérables jusqu’à la fin de l’année.
Date 28.07.2020
Auteur Rémy Mallet, Avec agences
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Source: DW.COM