La Cour suprême américaine valide le décret anti-immigration de Donald Trump. Dans une décision rendue ce lundi 4 décembre, la plus haute instance judiciaire américaine permet l’entrée en vigueur du décret présidentiel, même si des procédures judiciaires sont toujours en cours.
C’est une victoire pour Donald Trump, indique notre correspondante à Washington,Anne Corpet : il a dû modifier son décret à trois reprises et à chaque fois un juge était intervenu pour bloquer son application. Mais ce lundi, la plus haute instance judiciaire du pays lui a donné raison : la Cour suprême permet l’application totale de la dernière mouture du texte.
Pas d’explications
Il interdit aux ressortissants de huit pays de se rendre aux Etats-Unis. En octobre dernier, deux juges fédéraux avaient estimé que ce décret établissait une discrimination fondée sur la nationalité, une éventualité qu’ils estimaient proscrite par les principes fondateurs de la nation. Sept des neuf juges de la Cour suprême en ont décidé autrement, mais ils n’ont pas donné d’explications à leur décision.
Quoi qu’il en soit, les Libyens, Somaliens, Tchadiens, Yéménites, Syriens, et Iraniens ne pourront plus prétendre à un visa pour les Etats-Unis, même s’ils font valoir des liens familiaux avec des personnes légalement sur le sol américain. Les Nord-Coréens et Vénézuéliens sont aussi concernés, mais l’interdiction qui les vise avait déjà été validée par les juges.
« Décision malheureuse »
Le ministre de la justice Jeff Sessions salue « une victoire importante pour la sécurité du peuple américain ». L’ACLU, l’Association de défense des droits civiques, parle d’une « décision malheureuse » et on dénonce « les préjugés antimusulmans du président Trump ». Selon un organisme d’aide aux réfugiés ce jugement « va empêcher de nombreuses personnes éligibles à l’entrée aux Etats-Unis de rejoindre leurs famille, reprendre leurs études ou travailler ».
Rfi