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La chasse aux putschistes

Après l’échec de l’assaut du palais présidentiel, les soldats gambiens se sont lancés dans une opération de recherche des participants au putsch.

Yahya Jammeh president gambien

Après l’échec de la tentative de coup d’Etat contre le président Yahya Jammeh, mardi, les soldats gambiens se sont lancés, le jour même, à la recherche des participants au pronunciamiento dans la capitale Banjul, rapporte l’AFP. Des sources militaires gambiennes indiquent que les assaillants du palais présidentiel sont «commandés par un ex-capitaine du nom de Lamin Sanneh, qui est un déserteur de l’armée» et que ce dernier a été tué avec deux autres assaillants.

La tentative de coup d’Etat a été menée alors que le président se trouvait à l’étranger. De source gouvernementale gambienne, il effectue depuis le week-end dernier une visite privée à Dubaï, aux Emirats arabes unis. D’autres voix évoquent un séjour privé en France. Néanmoins, une source proche du dossier à Paris a observé qu’il n’y a aucune indication signalant la présence du président gambien en France.

Pays d’Afrique de l’Ouest, enclavé dans le Sénégal et ancienne colonie britannique, la Gambie est proclamée indépendante en 1965. Comme il est de tradition en Afrique, ce pays a connu des troubles et des coups d’Etat. Le 1er novembre 1980, des forces sénégalaises sont envoyées en Gambie, en vertu d’accords bilatéraux de défense.

Opération qui intervient après la rupture des relations diplomatiques entre la Gambie et la Libye. Le 30 juillet 1981, le président Dawda Jawara est renversé par un coup d’Etat dirigé par un «conseil suprême de la révolution». Cependant, ce dernier revient suite à une intervention de l’armée sénégalaise. Le 26 janvier 1988, 20 personnes sont accusées de planifier le renversement du gouvernement, avec le soutien de la Libye.

Instabilité et dictature

En 1992, les autorités de Banjul dénoncent une tentative de déstabilisation menée par un groupe de ressortissants ouest-africains dirigé par Samba Sanyang, déjà accusé de la tentative de putsch de 1981. Ce groupe, selon Banjul, est entraîné et équipé par la Libye.
En juillet 1994, les militaires renversent le président Jawara et prennent le pouvoir.

Le lieutenant Yahya Jammeh est placé à la tête d’un Conseil provisoire des forces armées, avant de devenir chef de l’Etat. Le 11 novembre de la même année, le régime militaire fait échouer une tentative de coup d’Etat. Le 27 janvier 1995, le même régime annonce avoir déjoué une nouvelle tentative de coup d’Etat. Le vice-Président et le ministre de l’Intérieur sont arrêtés, accusés d’avoir voulu renverser Jammeh.

Le 21 juillet 1997, une attaque est lancée contre le poste militaire de Kartong, près de la frontière avec le Sénégal, par d’anciens soldats impliqués dans la tentative de coup d’Etat de 1994 et réfugiés dans ce pays voisin. Le 15 janvier 2000, les autorités annoncent avoir déjoué une tentative de coup d’Etat. Le 22 mars 2006, la Présidence confirme avoir encore déjoué un coup d’Etat contre Jammeh. Banjul indique que l’ex-chef d’état-major, Ndure Cham, auteur du putsch manqué, est en fuite au Sénégal.

Au-delà de plusieurs annonces de coups d’Etat manqués, le président Jammeh est régulièrement accusé par la communauté internationale de violations des droits de l’homme. En août 2012, il a déclaré que tous les prisonniers condamnés à mort seraient exécutés à la mi-septembre. Une semaine plus tard, il en a fait exécuter neuf. Ce qui a suscité des protestations internationales.

Amnay idir

Source: elwatan.com

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