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La campagne de pêche collective de Nampasso, une activité économique et de cohésion sociale

Depuis le dimanche 10 mai 2020, à Nampasso, c’est la Campagne de pêche collective. Cette activité culturelle et économique est organisée chaque année dans cette localité à la veille de l’hivernage. C’est un véritable lieu de communion.

À Nampasso, dans la région de Ségou, c’est la période de la campagne de pêche collective. Ce dimanche 10 mai 2020, jeunes filles et garçons, hommes comme femmes, tous munis de filets de pêche, étaient au rendez-vous. Réunis au bord du marigot, ils n’entendent que le coup d’envoi de cette cérémonie annuelle par le chef des marigots, Balla Konaté. Un coup d’envoi qui ne retentira qu’après que toutes les règles du jeu, notamment les interdits, soient bien explicitées aux uns et aux autres.

Une activité culturelle

Cette campagne de pêche collective instituée dans cette localité de la région de Ségou, depuis la nuit des temps, est un véritable lieu de retrouvailles, d’ambiance. Selon Sinamory Coulibaly, un ressortissant de Nampasso, cette activité réunit tous les autochtones, même ceux résidant dans les villages environnants.

Cette activité s’étend sur plusieurs semaines en raison du nombre élevé de marigots censés être pêchés. Selon M. Konaté, chaque année cette pêche collective s’organise à la veille de l’hivernage. Elle se tient en conformité à la baisse du niveau d’eau des marigots. Une fois ouvertes, les activités se poursuivent jusqu’à ce que les travaux champêtres commencent. Ce qui coïncide également avec la crue des marigots.

Les préalables à la campagne de pêche collective

Cette campagne de pêche est bien organisée et se fait dans la légalité. Le Chef des marigots se procure d’une autorisation d’interdiction de pêche sur le long de ces marigots. Une autorisation octroyée par le service des eaux et forets et de la sous-préfecture. Une fois l’interdiction prononcée vers mars, des gardiens sont désignés de façon tournante entre les familles pour veiller au respect des consignes dictées, nous dit-il. À l’en croire, c’est le projet Sahel Vert qui les a formés à toutes ces techniques.

Une activité hautement économique

Selon un autre ressortissant, qui a requis l’anonymat, grâce à cette campagne, des familles peuvent passer trois à six mois sans acheter de poissons. Outre cela, les gardiens désignés reçoivent également une récompense en poisson. Les autorités locales, notamment le sous-préfet, reçoivent aussi leur part des poissons pêchés. Sur le plan financier, cette activité dépanne beaucoup de villageois en cette veille d’hivernage, explique-t-il. Car nombreux sont ceux qui vendent aussi les poissons qu’ils gagnent. Ce qui leur fait une grosse somme d’argent.

Ces genres d’activités collectives ne peuvent que consolider la paix et la cohésion sociale au sein de nos collectivités.

F. Togola

 

Source: fasomali

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