L’Ong Human Right Watch (HRW) affirme avoir enregistré 34 “disparitions forcées” et 11 “exécutions extrajudiciaires” présumées ces deux dernières années dans le cadre d’opérations antiterroristes menées dans les comtés de Garissa, Mandera et Wajir, où la population est majoritairement d’ethnie somalie.
Dans son rapport intitulé “Deaths and Disappearances: Abuses in Counterterrorism Operations in Nairobi and in Northeastern Kenya”, l’organisation révèle que des gens ont été enlevés chez eux par des hommes masqués et armés non identifiés, ou ont été battus dans les rues avant d’être emmenés dans des véhicules gouvernementaux.
Certains disparus ont été vus pour la dernière fois sous la garde de policiers ou de militaires. Aucune des victimes n’a été inculpée pour un quelconque crime, et leurs familles n’ont jamais été en mesure de retrouver leur trace note HRW.
“Les habitants du nord-est du Kenya devraient être protégés contre les attaques perpétrées par Al-Chabab, au lieu d’être soumises à des exactions de la part des autorités”, a déclaré Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch.
Selon les défenseurs des droits de l’Homme ces méthodes risqueraient de mettre à dos le gouvernement et de radicaliser les populations locales.
Toujours d’après HRW, plusieurs composantes des forces de sécurité qui travaillent sous la supervision du Conseil national de sécurité, emploient les mêmes méthodes dans le nord-est du Kenya.
La police nationale, la police administrative, l’ATPU, le Service national de renseignement, le Renseignement militaire, l’armée et même le Service de protection de la faune (KWS) font partie dudit conseil.
Source : BBC