Situé au Sud-ouest de la ville Kadiolo, Karagouan se trouve à 20 Km du cercle. Ce village majoritairement composé de Senoufo, compte 3 quartiers : Soba ; Koko et Katara, et comporte 2040 habitants. Pour cette occasion, le président de PACP, accompagné d’une forte délégation est arrivé à 10H 11 à Karagouan. Escorté dès à l’entrée du village par une centaine de motocyclistes, le président du parti a été chaleureusement accueilli par des balafons ; des chasseurs ; des joueurs de tam-tam…Ces infrastructures ont été créées par la fondation ‘’Empower Mali’’ de Niankoro Yeah Samaké en collaboration avec ‘’Kadogowélé’’, une association des jeunes ressortissants du village. Aux habitants, le président du parti explique, lors de cet évènement, avoir été contacté par les jeunes de ladite association. Lesquels jeunes lui ont fait part de l’insuffisance d’école à Karagouan. « Ces jeunes ressortissants du village m’ont saisi, et j’ai aussi accepté de leur répondre. Parce que la politique pour nous, ajoute Niankoro Yeah Samaké, c’est diriger pour servir ».De telle initiative, le président du PACP précise que son objectif est de rassembler toutes les forces vives du Mali pour qu’ensemble, les Maliens puissent s’engager dans l’éducation des enfants.
Cette fondation ‘’Empower Mali’’, dit-il, je l’ai créé en tant qu’homme politique pour évaluer les besoins des zones rurales : éducation ; eau potable ; santé ; bourses d’études pour les enfants ; agriculture. D’après lui, la politique c’est diriger pour servir son pays, et non autre chose. Quand on veut diriger un pays, dit-il, la moindre des choses c’est se mettre au service des communautés. D’où l’idée de la création de cette fondation ‘’Empower Mali’’ pour contribuer au développement économique et social du Mali, a-t-il fait savoir aux habitants. Selon lui, la présente fondation a, de 2006 à nos jours, créé 40 écoles à travers le Mali, soit 120 salles de classes. « Dans le cercle de Kadiolo, nous venons ainsi d’inaugurer notre 6ème école, et la 7ème est en cours. Par ces gestes, ajoute-t-il, je veux servir d’exemple, parce que le PACP est le précurseur de l’action concrète de nos jours. Si chaque homme agissait de la sorte, les gens allaient respecter les politiques ».
Aujourd’hui, il faut qu’il y ait de changement d’habitudes. « On ne peut pas seulement se limiter aux dires, il faut aussi montrer l’exemple. Je le dis sans ambages, il n’y a pas un seul parti politique au Mali qui a autant contribué à la réalisation des infrastructures sans avoir accès aux ressources de l’Etat », confie l’homme fort du PACP qui dit haut et fort que les financements de ces projets proviennent de sa réputation .Outre ces constructions d’école, il dévoile que sa fondation a remis des tracteurs à certains villages ; des châteaux pour d’autres, et des bourses d’études des Etats-Unis pour des jeunes Maliens. Et de clarifier que sur les 36 millions investis dans la construction des présentes infrastructures, le village de Karagouan a fait une contribution de 5 millions F CFA. Aux élèves, il a promis un livre à tout un chacun. Quant à Karim Diarra, secrétaire général de ‘’Kadogowélé’’, Karagouan était en crise des salles de classe depuis les années 1995. « Nous n’avions que 3 classes seulement. Les gens avaient du mal à étudier et les élèves qui redoublaient une classe étaient confrontés à des sérieux problèmes ».De son côté, Yaya Portio Coulibaly, directeur d’école de Karagouan, souligne que les villageois louaient des magasins en plus d’une chambre d’un centre de santé pour pouvoir assurer la tenue des cours aux enfants. Toute chose qui jouait sur l’étude des enfants. De nos jours, énoncera-t-il, l’école de Karagouan compte 234 élèves dont 119 garçons et 125 filles. Grâce à cette réalisation, la scolarisation des filles n’est plus un défi à relever dans mon village, déclare Alima Koné, marraine de l’évènement. Cette cérémonie ayant nécessité la présence des villages environnants ; des chefs de villages ; des maires et DCAP de Kadiolo a été l’occasion pour remettre des attestations de reconnaissance au président Niankoro Yeah Samaké et plusieurs autres personnes.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays- Mali