Diakaria Traoré, assistant du coordinateur « Accès à la justice » de l’association Demesso, répond aux trois questions de la rédaction JDM sur la Justice.
Sur quels grands axes pourraient porter les réformes ?
Il y a déjà la carte judiciaire, dont la réforme a commencé mais met du temps à se concrétiser partout. Une politique pénitentiaire a été élaborée mais n’a pas encore été mise en œuvre. Elle pourrait répondre à des standards internationaux. Un avant-projet sur l’implication des autorités traditionnelles a été validé, il reste à en faire un projet qui sera adopté. Pour sortir de la crise, le cadre juridique doit répondre aux différentes questions de façon pérenne. Un autre chantier concerne les infrastructures. Des efforts ont été faits, mais il reste beaucoup à faire.
L’assistance légale existe depuis 2001, mais n’est pas effective…
Il y a beaucoup de difficultés parce qu’il n’existe aucun fonds dédié. La gratuité est offerte par l’État, mais il faut déterminer qui doit supporter les coûts. Où commence l’assistance ? Qui gère les fonds ? Ces questions doivent être éclaircies.
Comment l’État et la société civile peuvent-ils contribuer à l’amélioration du système ?
Beaucoup de synergies sont en cours. Nous avons été avec le Barreau et le ministère de la Justice à l’atelier sur l’assistance légale. Au niveau de la commission permanente législative, la société civile participe. Il y a aussi un cadre de concertation au niveau des différents plans du ministère. Il s’agit d’aller de façon pointue sur ces questions, pour que chacun contribue à la réflexion et que les recommandations de la société civile soient prises en compte.
Propos recueillis par Fatoumata Maguiraga
Journal du mali