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Jeux olympiques : Le Cnos-Mali, lentement mais sûrement

Les J.O. de Tokyo qui débutent vendredi, mais surtout Paris 2024 : le Comité national olympique et sportif affiche ses ambitions et rêve grand

 

À partir de ce vendredi 23 juillet et jusqu’au 8 août, la planète sport va vibrer au rythme des Jeux olympiques (J.O.), le plus grand événement sportif du monde. Ces Jeux olympiques de 2020, officiellement appelés Jeux de la XXXIIè olympiade de l’ère moderne, sont les deuxièmes Jeux organisés par Tokyo (Japon), après ceux de 1964. La particularité de ces J.O., Tokyo 2020, c’est que la compétition se déroulera dans des stades vides, c’est-à-dire sans spectateur.

C’est une première dans l’histoire des Jeux olympiques depuis le lancement de l’événement en 1896 par le Français Pierre De Coubertin. La crise sanitaire est passée par là.

C’est dans ce contexte particulier qu’athlètes, responsables techniques et Comités nationaux olympiques préparent les Jeux olympiques de Tokyo, avec un objectif commun : engranger le maximum de médailles possibles au pays du Soleil levant.

Mais comme lors des précédents Jeux, tout le monde ne retournera pas au bercail avec la médaille olympique au cou. Des pays participants, seules quelques nations goûteront à l’immense bonheur de monter sur le podium olympique et de faire résonner l’hymne de leur patrie. Les autres devront se contenter de participer aux Jeux mais comme l’a toujours dit Pierre De Coubertin de son vivant, «le plus important aux Jeux olympiques n’est pas de gagner mais de participer, car l’important dans la vie, ce n’est point le triomphe mais le combat».

Le Comité national olympique et sportif (CNOS-Mali) a fait sienne cette philosophie du Baron Pierre De Coubertin. La médaille olympique est un combat qui ne se gagne pas en un jour. Pour monter sur le podium olympique, il faut travailler dur, élaborer un plan de marche pour savoir où l’on va et avoir un CNO dynamique capable d’accompagner et de guider les associations sportives. Depuis plusieurs années, c’est ce que fait le CNOS-Mali, patiemment, mais sûrement avec en ligne de mire, les Jeux olympiques de Paris 2024. Le Mali n’a jamais remporté une médaille olympique et cette longue disette devient le sujet principal de discussions à chaque fois que les J.O. pointent à l’horizon.

Alors que certains pointent du doigt le manque de compétitivité de nos athlètes, d’autres pensent que ces derniers ne bénéficient pas toujours de l’assistance des instances sportives, notamment le CNOS-Mali, le département de tutelle et les associations sportives (fédérations). Un ancien athlète, aujourd’hui responsable de fédération planche plutôt pour la première hypothèse. «Les J.O., explique-t-il, c’est le haut niveau sportif. Déjà pour se qualifier sur le terrain, il faut performer sur l’échiquier international. Ensuite, il faut savoir que ce sont les meilleurs qui se retrouvent aux J.O. à part bien entendu les athlètes qui bénéficient de l’invitation du Comité international olympique (CIO). C’est compliqué pour des pays comme le nôtre».

Compliqué mais pas impossible, relativise notre interlocuteur. «Si les associations sportives travaillent en bonne intelligence avec le CNOS-Mali, si chacune se dote d’une feuille de route digne de ce nom, en mettant l’accent sur la formation à la base et exploite au mieux les ressources humaines dont elles disposent, la médaille olympique reste à portée de main». Le sacre du taekwondoïste Daba Modibo Keïta aux Championnats du monde 2007 et 2009 et le parcours réalisé par la sélection nationale olympique de football aux Jeux d’Athènes 2004 prouvent que le Mali peut parfaitement rivaliser avec l’élite, mais à condition qu’il y ait un minimum de conditions, comme indiqué plus haut.

Dès son arrivée à la tête du CNOS-Mali en 2000, en remplacement de feu Alioune Badara Diouf, Habib Sissoko inscrit ses actions dans ce sens et répète à l’envie que si le Mali regorge d’athlètes de talents, il manque toujours ce petit quelque chose pouvant lui permettre de prétendre à la médaille olympique. Le patron du mouvement Olympique national sait de quoi il parle, lui qui a consacré toute sa vie au sport. Ancien athlète (judoka), ancien entraîneur, ancien directeur technique, ancien président de fédération et de confédération, Habib Sissoko connaît tous les rouages du sport national et international et sa vie rime avec le sport depuis plus d’un demi-siècle.

PARIS 2024 EN LIGNE DE MIRE-Aux J.O. de Tokyo qui débutent ce vendredi 23 juillet et qui se poursuivront jusqu’au 8 août dans la capitale nipponne, le Mali sera représenté par quatre athlètes, dont le taekwondoïste Seydou Fofana, le seul qui a réussi à se qualifier sur le terrain. Nos trois autres mousquetaires (les sprinteurs Fodé Sissoko et Djénébou Danté et le nageur Sébastien Kouma) ont reçu des invitations du CIO, au nom de l’universalité des J.O. Sur le papier, Seydou Fofana apparaît comme la meilleure chance de médaille du Mali, surtout quand on sait que le jeune combattant connaît nombre de ses futurs adversaires qu’il a rencontrés et battus dans des tournois internationaux.

Mais, de là à penser que la médaille olympique est à portée de main de Seydou Fofana à Tokyo, c’est aller vite en besogne et surtout accentuer la pression sur le jeune combattant, dont c’est les premiers J.O. Sans écarter totalement l’hypothèse de la médaille olympique, un ancien taekwondoïste, pense que Tokyo 2020 sera surtout une expérience pour Seydou Fofana, une étape qui lui permettra de préparer Paris 2024.

«Mais s’il (Seydou Fofana, ndlr) monte sur le podium au Japon, ce ne sera pas une surprise», ajoute-t-il.

Au CNOS-Mali, Paris 2024 est déjà dans toutes les têtes et pour des raisons évidentes. Primo, il y a une forte colonie malienne en France sur laquelle pourront compter nos athlètes, secundo, il existe des liens historiques entre le Mali et France et tertio, nos sportifs effectuent régulièrement des stages de préparation dans l’Hexagone sous la houlette de techniciens français.

Tous ces détails sont pris en compte par le CNOS-Mali qui, selon nos informations, a déjà ciblé quelques disciplines pouvant permettre au Mali de faire honneur au Drapeau national, dans trois ans à Paris. Parmi ces disciplines, révèle la même source, il y a le football, sans doute le sport collectif dans lequel notre pays s’exprime le mieux au niveau mondial, avec le basket-ball. Mais à la différence de la balle orange que dominent les états-Unis et qui semble inaccessible, notamment pour les pays africains, le coup est parfaitement jouable au football, comme on s’en est aperçu en 1996 et 2000, avec les sacres du Nigeria et du Cameroun.

Ces belles aventures et la prestation de la sélection nationale olympique à Athènes en 2004 (quart de finaliste) inspirent le CNOS-Mali. Ainsi, le mouvement olympique souhaite voir la Fédération malienne de football (Femafoot), dès à présent, prendre le taureau par les cornes en élaborant un véritable programme de préparation de Paris 2024.

Comme il le fait pour toutes les disciplines, à savoir l’accompagnement des athlètes, à travers les bourses olympiques et les sessions de formation, le CNOS-Mali se dit prêt à apporter son expertise à l’instance dirigeante du football national. Selon nos sources, il y a déjà eu une première rencontre avec le président de la Femafoot, Mamoutou Touré «Bavieux» et toutes les autres fédérations seront également approchées par le mouvement olympique national. Objectif : permettre à notre pays de mettre tous les atouts de son côté dans la course aux médailles en 2024 à Paris.

Souleymane Bobo TOUNKARA

Source : L’ESSOR

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