Le centre national des oeuvres universitaires (Cenou) a orga¬nisé, le dimanche 22 juillet dans la salle Afro-basket du Stade du 26 mars, une conférence-débat sur le thème «Jeunesse d’aujourd’hui, quel défi culturel ?». La conférence a été animée par le Dr. M’Begué Koné, pro-fesseur à la Faculté des lettres, accompagné par le directeur général du Cenou, Ousmane Dembélé et le chef des services arts, culture et loisir du Cenou, Hama Ibrahima Touré.
Cette conférence-débat entre dans le cadre de la 5ème édi¬tion de la semaine nationale des jeux universitaires, orga¬nisée du 14 au 22 juillet par le centre national des oeuvres universitaires(Cenou).
Dans son exposé sur le thème de cette conférence-débat «Jeu¬nesse d’aujourd’hui, quel défi culturel ?» le Pr Koné a expliqué qu’aucune nation ne s’est déve¬loppée sans sa culture. Selon lui, la culture, c’est la quête de soi pour découvrir l’autre et c’est à partir de la connaissance de soi qu’on peut connaître l’autre. Aux dires du conférencier, c’est aussi à partir de la connaissance de l’autre que toutes les valeurs culturelles peuvent venir. Il a également noté que l’individu n’est rien sans sa culture et sa langue. Ces valeurs cardinales, dit-il, doivent être cultivées au sein de l’espace universitaires, c’est-à-dire, encadrer les jeunes afin qu’ils fassent un retour per¬pétuel à leurs sources.
En outre, M’Bégué Koné a conseillé aux jeunes de savoir d’abord que la culture est une différence. «Dans un groupe, si tout le monde est pareil, ce groupe est appelé inculte. C’est la différence qui fait la valeur culturelle», a-t-il fait savoir. Avant de dire aux jeunes d’être également en perpétuel contact avec leur tradition, car l’individu qui s’éloigne de sa tradition, se perd. «La tradition est faite pour nous servir et non pour nous asservir», a souligné le confé¬rencier.
Le directeur général du centre national des oeuvres univer¬sitaires (Cenou), Ousmane Dembélé a indiqué que l’enjeu culturel pour notre pays est énorme, en particulier pour la jeunesse. Selon lui, au cours de cette semaine, l’accent a été mis sur l’aspect culture du fait que la culture est l’assise même de l’être humain. C’est pourquoi, Ousmane Dembélé a expliqué que cette conférence-débat a été organisée pour rap¬peler aux jeunes les bases de notre culture afin de les amener à adopter et à éviter en même temps beaucoup de choses. Pendant toute la semaine na¬tionale des jeux universitaires, ajoute-t-il, beaucoup de pièces de théâtre ont été présentées avec des thèmes d’actualité sur les élections, le planning fami¬lial, la violence en milieu univer¬sitaire, la citoyenneté, etc.
Dans son intervention, le chef de service arts, culture et loi¬sir du Cenou, Hama Ibrahima Touré, a noté que c’est une semaine qui a été intense en termes d’activités sportives, artistiques et culturelles. Durant une semaine, explique-t-il, il y a eu des compétitions sportives et des activités culturelles et en plus, elle a permis de regrouper près de 1200 personnes sur un même site. Toute chose qui a donné l’occasion aux jeunes d’apprendre à vivre ensemble, à se côtoyer, à s’accepter, à tisser des liens de camarade¬rie et de cohésion sociale entre eux. L’innovation de la semaine de cette édition 2018, c’est la participation d’une délégation du centre national des oeuvres universitaires du Burkina Faso, a ajouté Hama Ibrahima Touré.
Notons que la semaine natio¬nale des jeux universitaires du Mali a été initiée en 2013, par le centre national des oeuvres uni¬versitaires (Cenou), sous l’égide du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Il s’agit des com¬pétitions sportives, artistiques et culturelles interuniversitaires ouvertes aux étudiants des ins¬titutions d’enseignements supé¬rieurs publics et privés.
Par Abdoulaye OUATTARA
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