Le plan d’actions national 2016 du projet : « JAMANA DEN GNOUMANYA » mis sur la table

« Le Mali revient de loin après la grave crise sécuritaire sans précédent dans son histoire. Après plusieurs mouvements diplomatiques entre le Mali et ses partenaires de la communauté internationale ; un accord pour la paix et la réconciliation à été signé les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako suite à la médiation de l’Algérie. Donc, un début de solution à nos problèmes et le tremplin pour permettre aux différentes organisations de la société civile, y compris le JVC-Mali (Jeunes Volontaires pour le Changement au Mali) d’atteindre les objectifs de la reconstruction du Mali post-crises ». Dixit Madame DICKO Aissata DIALLO, présidente de l’Association.

Malgré la signature de cet accord ; aujourd’hui notre pays traverse une véritable crise existentielle à tout point de vue. Le Mali d’aujourd’hui est plus que jamais fragile. La décrépitude sociale a atteint le seuil du tolérable.
Le Malien d’hier ne ressemble plus à celui d’aujourd’hui. Les valeurs sociétales qui fondaient notre société d’hier s’étiolent, se réduisent. La société malienne se meurt dans ce qu’elle a de plus fondamental dans son existence à savoir l’EDUCATION. L’éducation au sens large du terme, que ce soit au niveau de la cellule familiale, de l’espace scolaire pose problème dans le Mali actuel.
Le Malien d’aujourd’hui surtout au niveau de sa jeunesse est en perte de vitesse quant aux préceptes moraux, civiques, éducatifs, religieux etc. Aussi l’opportunité et la justesse d’une telle initiative « citoyenne » il faut le dire sans jeu de mots de se réunir, et de réfléchir ensemble autour du concept de CITOYENNETE témoigne si besoin en est la volonté inébranlable des jeunes du Mali de se prendre en mains pour un Mali émergent, pour un Mali ou désormais les valeurs ancestrales qui ont fondé notre société aient un contenu et soient une réalité de tous les jours.
Aujourd’hui, beaucoup d’entre nous parlent de citoyen, ou de citoyenneté, mais rares sont ceux qui comprennent réellement le sens et la portée le plus souvent par ignorance (manque d’éducation). Certains aussi censés savoir de par leur éducation ces concepts, foulent au pied les règles élémentaires du vivre ensemble les devoirs et obligations qui leur incombent. Au final, ces valeurs ne représentent plus grand-chose aux yeux du Malien.
Voilà un peu la situation d moment et il nous appartient à tous de faire en sorte que la tendance puisse changer dans le sens de la (ré) construction d’un modèle d’individus respectueux de l’ordre établi en rapport avec le fait communautaire.
Ce préalable passe nécessairement par la compréhension, l’assimilation et l’acceptation d’un tel concept pour la première catégorie, et pour la deuxième catégorie, faire en sorte qu’une prise de conscience, un éveil de conscience, le sens de la responsabilité, l’allégeance de tous au Drapeau national se fassent jour à travers une éducation civique du citoyen lambda.
Nous devons appréhender cette notion, se l’approprier et l’intégrer dans une démarche volontariste tendant à l’édification d’une société de nos rêves. Cela est possible, Il suffit de le vouloir, d’y croire et nous au niveau des JVC-Mali avons choisi de relever le défi ! Oui le défi de l’émergence d’une jeunesse citoyenne, d’une jeunesse responsable, d’une jeunesse qui connait ses droits mais aussi ses devoirs, d’une jeunesse prête à s’engager résolument vers l’avenir du Mali dans le concert des nations.
L’on s’interroge à bon escient : Quel contenu peut-on donner à la citoyenneté ? Autrement dit qu’est-ce qu’un citoyen ?
Répondre à cette question permettra sans doute d’éclairer tout un chacun sur ce que représente un individu dans son espace, les rapports qui le lient aux autres et à la cité etc.
La notion de citoyenneté est un ensemble de qualités morales, de devoirs civiques considérés comme nécessaires à la bonne marche de la cité, là où chaque personne doit accepter la règle commune.
La citoyenneté, c’est aussi la capacité de reconnaitre les valeurs éthiques requises pour la vie en commun, c’est agir avec la conscience d’appartenir à un corps social organisé.
En dehors des élections, les citoyens peuvent également, de façon quotidienne, jouer un rôle important dans la société. Par exemple, ils peuvent adhérer à une association, un syndicat ou un parti politique et, ainsi, tenter de faire évoluer la société dans laquelle ils vivent, de venir en aide aux autres ou d’influencer la politique nationale.
La citoyenneté au Mali a-t-elle toujours un sens ? Pourquoi les Maliens surtout au niveau de sa jeunesse ont un comportement asocial aux antipodes de la citoyenneté, des valeurs du « vivre ensemble » ? Que représente l’Etat pour nous aujourd’hui ? Qu’est-ce que la Patrie ? Avons-nous la fibre patriotique ? Sommes-nous conscients de nos responsabilités en termes de droits et d’obligations ? L’engagement citoyen nous concerne-t-il en tant que jeunes ?
Pourquoi le simple respect nous échappe aujourd’hui ? Respect de la chose publique ? Respect entre citoyens ? Le fait de connaitre les symboles de l’Etat, le sens du drapeau, la devise du Mali ne participe-t-il pas à l’émergence d’un citoyen modèle, à l’édification d’une société émergente ? Autant de questions qui nous interpellent tous !
Les valeurs de civilité, de civisme, de solidarité, de justice, d’entraide etc. font partie intégrante du modèle de société à laquelle nous aspirons tous. Le Malien doit comprendre aujourd’hui qu’une société qui avance doit nécessairement intégrer certains paramètres liés aux rapports entre individus d’une part et entre individus et Etat d’autre part.
La formation du citoyen et l’éducation civique, participent des finalités de l’école obligatoire où l’ensemble des savoirs dispensés forgent peu à peu les notions, les valeurs inhérentes à une éthique universelle de la dignité humaine.
L’Etat du Mali doit mettre l’accent sur l’éducation civique, à travers l’enseignement dont l’une des missions en dehors de la transmission des savoirs est de former les futurs citoyens. L’éducation civique, la discipline et l’acquisition des comportements fondamentaux permettent sans nul doute l’émergence d’un citoyen modèle.
Nous devrons comprendre que l’éducation est la base du développement durable et aucun Etat ne peut se développer si l’éducation des populations ne constitue pas une priorité.
D’où l’engagement volontariste de notre association JVC-Mali ; afin d’éveiller les consciences, le sens de la responsabilité, le vivre ensemble, l’allégeance totale au drapeau national, l’éducation civique, la sensibilisation, la communication, le lobbying et le plaidoyer pour la construction d’un Mali nouveau en paix et stable.
Les Cibles sont les enfants, les jeunes, les élèves et étudiants, les cadres de l’administration, les leaders d’associations de femmes, de jeunes, religieux, les hommes et femmes politiques, les célébrités, les stars, les artistes, les hommes et femmes de médias…
Les objectifs sont entre autres forcer un changement de mentalité, d’attitude et de comportement afin de contribuer à la mobilisation citoyenne, pour désormais un investissement citoyen sans violences par le nouveau type de Citoyen malien conscient des difficultés que traverse le Mali après conflits.
Pour cela Les JVC – Mali mettront toutes les compétences et expertises participatives en œuvre pour réaliser ce projet. Pour la mise en œuvre, ils procéderont, à une approche participative en mettant un accent particulier sur la communication interpersonnelle ; sensible au genre (échanges, plaidoyer, lobbying, renforcement des capacités avec les usagers des espaces scolaires et universitaires, les communautés locales, les leaders d’opinions, les chefs coutumiers et traditionnels, la société civile, les élus, l’administration, les structures d’encadrement technique, les hommes et femmes de médias, les communicateurs traditionnels, les ONG, les groupements et associations de femmes et de jeunes…).
Une élaboration des messages à véhiculer (qui est bon citoyen) s’en suivra en plus de la vulgarisation des supports pour la citoyenneté (boites à images ou autres moyens didactiques persuasifs)

La rédaction