Les Concertations Nationales pour la mise en place de la Transition ont démarré hier, jeudi 10 septembre 2020, ce, jusqu’au 12 septembre prochain. C’est l’occasion pour échanger sur l’architecture de cette Transition qui, selon la majorité de la population, souhaite une refondation du Mali pur partir sur de nouvelles bases. Cependant, le choix du Président de cette Transition continue de diviser le peuple et surtout le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques, auteur de la contestation.
Issa Kaou N’Djim, porte-parole de la CMAS de l’Imam Mahmoud Dicko et membre du M5-RFP, très remonté a rouspété vigoureusement au CICB hier. Visiblement les positions se radicalisent au sein du M5-RFP (Mouvement du 5 juin-rassemblement des forces patriotiques). En tous cas, ce n’est plus qu’un secret de Polichinelle. Les leaders du M5-RFP se sont entendus pour contester l’ancien Président IBK, le contraignant à partir du pouvoir par un coup de force. Cependant, l’après IBK divise aujourd’hui, les Maliens mais surtout les contestataires d’IBK.
En effet, Issa Kaou N’Djim, le porte-parole de la Coordination des Mouvements et Associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS), n’est pas d’avis avec ses amis du M5-RFP. Il « n’a pas utilisé le dos de la cuillère » pour laisser éclater sa frustration.
Pour la gestion de la Transition, la CMAS de l’Imam Mahmoud Dicko est claire : il faut un civil pour gérer la Transition dont les Assises sont en cours. Et cela, Issa Kaou N’Djim ne cache pas la position de la CMAS. D’ailleurs pour lui, “la présence de l’Imam Dicko rassure’’ et ne tient qu’à cela. Il s’agit d’accompagner et de soutenir le peuple malien pour faire rupture avec un système qui a mis le pays à terre.
“Sa présence aujourd’hui, c’est pour réitérer le soutien de la CMAS, membre fondateur du M5-RFP, c’est dans la dynamique d’accompagner le CNSP sur des questions claires : un Président civil, le CNSP joue son rôle d’arbitre’’, précise le porte-parole de la CMAS.
Selon Issa Kaou N’Djim, le choix du président de la transition politique doit inclure tous les Maliens pour que le pays puisse se réconcilier avec lui-même et créer les conditions d’une réconciliation, mettre fin à l’impunité et aux détournements massifs des biens de l’Etat. Et c’est à ce prix que, selon lui, la “refondation permettra d’organiser les élections présidentielles et législatives crédibles’’. Cette bataille doit être menée aussi par les partis politiques : “Les partis politiques n’ont pas vocation de confisquer la Transition’’, a dénoncé Issa Kaou N’Djim qui ajoute que “la Transition ne doit pas être un pouvoir pour les militaires’’. Selon ce dernier, le peuple est sorti pour
“la démocratie, la liberté, pour donner des perspectives à l’école, de l’emploi aux jeunes et permettre à notre Nation de se relever, de ne plus subir le diktat des pays voisins de la CEDEAO’’.
Se référant aux sanctions de la CEDEAO qui pèsent sur le Mali depuis le Coup d’Etat, il pense que l’on doit être “réaliste et pragmatique’’ car le Mali est un pays continental qui vit du commerce.
“Malheureusement, des milliers de conteneurs bloqués dans les ports de Dakar, Accra, Lomé, Abidjan. Il n’est pas intelligent d’affronter la Communauté Internationale’’, conseille Issa Kaou qui (…)
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KADOASSO I.
NOUVEL HORIZON