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INSURRECTION MILITAIRE: l’épée de Damoclès de la Cédéao

Après l’insurrection des militaires dans la matinée du mardi 18 août 2020 et qui a conduit à l’arrestation du président de la République et de son muni gouvernement, sans bavure ni coup de feu ni perte en vie humaine, la Communauté des Etats Afrique de l’Ouest-africains (Cédéao) a condamné cette action, et a décidé de sanctionner le Mali. Plusieurs Maliens se disent ne pas être étonnés de  l’annonce de cette sanction.

 

La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) durcit le ton après la mutinerie des militaires venus de Kati. Les présidents Ouest Africains promettent de sanctionner le Mali à travers l’instauration d’un embargo. Cette décision est contestée par plusieurs opinions.

Lassina Bagayoko : «les sanctions prises par la Cédéao sont normales du point de vue  que le Mali est l’un des pays fondateur de cette organisation. Le texte est clair et qu’il faut  condamner toute forme de coup d’Etat ou de renversement de pouvoir. Mais la réalité n’est que quand il y’a fermeture des frontières terrestres et aériennes au Mali, c’est un couteau à double tranchant. Qui connait le Mali, c’est un pays continental, entouré par plus plusieurs pays. Donc si l’on ferme les frontières, c’est toute l’Afrique de l’Ouest qui va sentir. Ce n’est pas seulement le Mali mais plutôt toute l’Afrique de l’Ouest. Je pense que cette sanction  est un non évènement, car le Mali à des ressources et des compétences de gérer ces genres de situation. Nous avons déjà vécu l’expérience en 2012», a expliqué M. Bagayoko.

De même pour Cheick Sidibé : « l’embargo instauré par la Cédéao ne serait que pour quelques jours, parce qu’ils mangent dans notre main. La Cédéao ne peut rien faire, ils ont fermé les frontières pour sécuriser leurs lieux. Donc, dire qu’ils vont fermer les frontières ne va pas du tout nous inquiéter. Quand le président IBK était aux commandes, il gérait très mal le pays. Il a osé tirer sur les manifestants, et quand un village tout entier a été brûlé, la Cédéao était où », s’interroge M. Sidibé.

Pour Mohamed Konaré : « la Cédéao est dans son rôle, mais il faut qu’elle comprenne que ce n’est pas le peuple et ni les militaires qui ont amené ce problème, c’est le président Ibrahim Boubacar Keïta qui a fait que tout cela est arrivé. Un peuple qui aime son président a l’obligation de demander à changer sa gouvernance. L’Imam Dicko est sorti plusieurs fois pour demander humblement au président de changer sa gouvernance, mais il n’a jamais écouté. En plus, il faut que la Cédéao comprenne que le peuple malien est avec son armée et on ne va jamais la laisser tomber», a défendu Mohamed Konaré.

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