Le nombre des engins à deux roues dans la circulation bamakoise s’accroit de jour en jour. Chacun veut posséder une moto. C’est devenu un phénomène dans le milieu scolaire où chaque élève, à la place des vélos, il y a quelques années, rêve de posséder sa propre moto Djakarta. Ignorant le code de la route, nombreux sont ces jeunes ou adolescents qui sont à la fois auteurs et victimes d’accidents de la route au Mali.
« Au Mali, il suffit juste d’avoir de l’argent pour s’acheter une moto, nul besoin de connaitre le code de la route pour la conduire », tel semble être le triste scenario auquel l’on assiste ces dernières années. Surtout avec le phénomène des motos Djakarta très en vogue ces dernières années au Mali.
Malgré les inlassables efforts de l’ANASER (Agence Nationale de la Sécurité Routière) qui, tous les jours est au four et au moulin pour qu’il y ait moins d’accidents de la circulation, le taux des accidents de circulation peine toujours à baisser, surtout les accidents impliquant les conducteurs d’engins à deux roues. Le phénomène s’accentue surtout pendant la période de la rentrée scolaire ou beaucoup d’élèves nouvellement admis aux examens de fin d’année sont récompensés par des motos. Alors que certains n’ont pas même l’âge requis pour conduire une moto mais aussi ne connaissent pas le code de la route malgré les multiples campagnes de sensibilisations. Dans cette bérézina, beaucoup de parents ont leur part de responsabilité. Car en achetant la moto, l’objectif pour nombre d’entre eux est juste de satisfaire les désirs de leurs enfants sans se soucier si l’enfant maîtrise ou pas le code de la route.
Il revient aux parents de prendre leurs responsabilités car, en achetant une moto à un enfant qui ne maitrise par le code de la route et n’a pas encore l’âge requis pour conduire une moto, dans une circulation aussi difficile que celle de Bamako, on l’expose à des accidents de la circulation.
Surtout que la plupart de ces enfants propriétaires de motos se comportent en cascadeurs dans la circulation. Non seulement en s’exposant à des accidents, mais aussi en provoquant des accidents. Prévenir vaut mieux que guérir, dit un célèbre dicton
Fatoumata Fofana