François Hollande
Le Mali a été fortement ébranlé par l’insécurité dans les régions nord. Avec l’avancée des islamistes, djahadistes et narco trafiquants sur le territoire, le peuple malien a, hautement, salué l’intervention de la France au Mali, grâce à l’engagement de son président François Hollande. Ainsi, les narcos trafiquants et djahadistes ont été repoussés de Konna jusqu’à Tombouctou et Gao. Des actions de ratissage dans ces régions ont permis le retour de la quiétude. Mais, à présent, le problème qui préoccupe le plus, est celui relatif à la libération totale de Kidal. Depuis un bon moment, l’armée malienne est aux abords de Kidal, mais ne parvient pas à progresser pour déloger les éléments du MNLA, qui, pas plus qu’hier dimanche, ont exigét le retrait de l’armée malienne du territoire de l’Azawad.
Depuis quelques mois, Kidal est sous le contrôle du MNLA qui est contre toute intervention et présence de l’armée malienne. La France serait-elle en train d’empêcher l’avancée des troupes maliennes sur ce territoire? On est tenté de répondre à cette question par l’affirmation. En effet, de plus en plus, on soupçonne la France d’être complice du MNLA. Le comble est que ces derniers temps, François Hollande tient un langage ambigu au sujet de la libération de Kidal. En effet, s’il y a quelque temps, le président François soutenait qu’il ne saurait y avoir deux armées dans un même pays, aujourd’hui, il tient un autre discours dont nous vous proposons un fragment : « Oui, l’administration malienne doit revenir à Kidal. Peut être l’armée, un peu plus tard… »
En s’exprimant de la sorte, François Hollande est-il sincère avec les autorités et le peuple malien ? Pourquoi l’armée malienne doit –elle attendre, pendant que les éléments du MNLA refusent de désarmer, commettent des exactions sur de paisibles citoyens et refusent de reconnaître l’armée ? Voudrait-on déjà faire croire que Kidal est un pays à part entière différent du Mali ? Pourquoi tient-on des discours aussi versatiles ? Qu’est-ce que la France vise à travers son soutien au MNLA avec qui d’ailleurs les négociations n’ont rien donné ? Les autorités maliennes, fussent-elles de la transition, doivent-elles accepter de se soumettre aux directives de la France ? A travers la versatilité de son discours, on est en train de douter de plus en plus de la sincérité de François Hollande.
Il soutient qu’il est nécessaire de protéger les populations touaregs comme si les autorités maliennes avaient l’intention de mener une croisade contre les touaregs. A Mali, il n’y a pas, a priori, de velléités de mener la chasse contre quelque ethnie que ce soit. Le problème à Kidal, c’est le MNLA qui refuse de désarmer espérant toujours sur le soutien des yeux bleus, bref de la France. Cette situation persiste déjà depuis quelques mois. Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire de libérer Kidal d’ici la date des élections afin d’assurer la quiétude et la sécurité chez les Maliens, en particulier les habitants de Kidal. Aussi, il n’est un secret pour personne que les membres du MNLA sont contre toute idée d’élection. Le suspens a trop duré autour de la situation de Kidal. Il faudra envisager et dans un bref délai, la gestion définitive de la question de cette ville malienne. Sans cela, tous les efforts déployés risquent d’être vains car, la libération totale de Kidal est synonyme de l’extinction de tout projet d’autonomie de Kidal.
Sinaly