Dans la nuit du vendredi au samedi du matin, un vieux mendiant a été égorgé entre la BCEAO et le siège de Malitel, environ à 100 mètres de l’hôtel Al Farouk où siège la MINUSMA. Une situation dramatique et inquiétante qui démontre à suffisance l’ampleur du danger que court le citoyen lambda.

Ce vieux mendiant égorgé s’appelle Atouyobou Dicko, originaire du cercle de Niafounké, commune de Saréfara, témoigne l’un de ses fils présent sur le lieu. Il dira même qu’il est très connu dans les parages, car c’est le lieu  où il s’assoie pour mendier aux passants. En effet, le motif de ce meurtre est difficile de deviner. À notre arrivée sur le lieu, les policiers du 1^erarrondissement étaient déjà là. Mais, on pouvait apercevoir son corps emballer dans un plastique, du sang, sa natte de prière, son turban noir, sa boîte et ces deux paires de chaussures.

Dire que nous sommes en sécurité dans ce pays équivaudrait à un crime. Un citoyen sous couvert de l’anonymat dira que c’est la faute à nos autorités.

Par ailleurs, cet acte ignoble s’est passé sous la surveillance des caméras, celle de la BCEAO à l’Ouest et de Malitel à l’Est. Piste d’enquête ? Les événements de ces derniers temps démontrent largement le degré du danger que le citoyen court nuit et jour partout où il se trouve. Les attaques, les braquages à ciel ouvert, sous les yeux de ceux-là qui ont en charge la sécurité des personnes et de leurs biens. L’insécurité dans notre pays devient de plus en plus grandissante. Inutile de citer les différents cas. Dans tout le pays, du Nord au Sud, nous la vivons quotidiennement.

À titre de rappel, cet acte crapuleux intervient juste le lendemain des menaces d’attaques jihadistes à Bamako. Est-ce cela a un rapport avec le jihadisme ? Nul ne le sait ! En tout cas, avis aux noctambules !

O.M 

Source: L’Oeil du Mali