Une forte présence du moustique anophèle femelle, source du paludisme, est constatée à Bamako et environs. Cela constitue un réel danger pour les citoyens. Comment faut-il se protéger contre cette espèce de moustique ?
Les puisards défectueux, les rejets d’eaux usées domestiques non traitées dans les caniveaux et sur la voie publique créent une situation d’insalubrité et font peser de lourdes menaces sur la santé des populations avec des risques de contamination des ressources en eau, des sols et de l’air et contribuent à la prolifération des vecteurs de maladie, notamment les moustiques.
“Pendant la saison des pluies, nous assistons à la multiplication des moustiques. Cela est causé par les eaux usées, l’insalubrité, etc. Cette circonstance peut engendrer beaucoup d’impacts négatifs sur la santé des individus”, constate Dr. Moussa Sacko, un médecin.
Cette situation devient inquiétante pour certaines chefs de famille. Le constat est très visible dans les hôpitaux, la plupart des patients qui vont se faire consulter ont le paludisme. “Vraiment, je ne comprends plus rien. Mes trois enfants sont tous malades, pour cause le paludisme. Il faudrait bien que les autorités trouvent une solution pour éradiquer le fléau des moustiques”, affirme Oumar Traore, un parent.
Un autre chef de famille du nom de Youssouf Niambélé affirme que l’Etat doit fournir des moyens pour pulvériser les sites favorables à la multiplication des moustiques. “Nous devons commencer à lutter contre ces moustiques avant qu’il ne soit trop tard”, propose-t-il.
Pour se mettre à l’abri, selon Dr. Moussa Sacko, il faut des mesures individuelles et collectives. “Nous demandons à tout le monde de dormir sous les moustiquaires imprégnées, de porter des habits longs, d’utiliser les produits répulsifs et également des pommades anti-moustiques pour empêcher les piqures de moustiques. Au titre des mesures collectives, nous devons lutter contre les gîtes. Nous devons aussi mener des pratiques de la salubrité”.
Pour faire face à cette pathologie dangereuse, des médecins demandent aux chercheurs d’améliorer les types de vaccins.
Zié Mamadou Koné