L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-Mali) a présenté ses rapports 2020 et 2021, le mardi 5 décembre 2023, à la Maison de la presse.
Cette présentation de rapports s’inscrit dans le cadre du respect de la convention internationale de «l’Initiative pour la Transparence des industries Extractives». La cérémonie a enregistré la présence de Souleymane Bobo Tounkara, rapporteur général du Comité de pilotage de la Maison de la presse, Oumar Camara, inspecteur de douane et Ousmane Sympara, membres du Comité de pilotage de l’ITIE-Mali et Bourama Cissé, son secrétaire exécutif.
Au nom du Président du Comité de pilotage, Souleymane Tounkara a déclaré que la Maison de la Presse est honorée d’accueillir cette édition de «dissémination des rapports ITIE-Mali 2020-2021». Car elle devrait dissiper le mystère autour du secteur extractif, l’une des exigences de l’ITIE présente dans plus 50 pays à travers le monde. Il a félicité l’ITIE-Mali pour la «transparence et la redevabilité» afin de rendre accessibles les résultats engrangés au cours d’une année d’activité du secteur extractif au Mali. Aussi, il a rappelé l’importance de ces rapports pour l’Etat malien, engagé à accroître la transparence dans l’exploitation et la gestion des ressources communes, la raison de son adhésion à l’ITIE. « Le Mali s’est engagé à mettre en œuvre les exigences de cette initiative parmi lesquelles la production, la publication, et la dissémination des rapports ITIE », a-t-il souligné. Il n’a pas oublié de mentionner quelques contributions du secteur minier dans l’économie nationale : 10% du PIB ; 1% de l’emploi formel ; 21% des recettes fiscales de l’Etat ; 82% des recettes d’exportations du pays. Il a, enfin, invité la presse à s’approprier les documents pour une bonne et large diffusion.
A travers un brillant exposé, le secrétaire exécutif de l’ITIE, Bourama Cissé, a fait la genèse de l’organisation et parlé de ses missions. Créée à Johannesburg en 2003, elle vise à rendre publiques les informations liées au secteur extractif, renforcer la confiance entre les populations et les sociétés extractives ; et entre ces deux entités et l’Etat au sujet de l’exploitation et de la gestion des ressources minières.
Conférer des tâches spécifiques aux sociétés extractives
Il a ensuite détaillé les contenus des rapports des années 2020 et 2021: les codes miniers, les 866 permis délivrés en 2021, les quantités produites, leurs destinations, la réserve d’or et la contribution du secteur extractif à l’économie nationale au cours de ces deux années. Les principales destinations, révèle-t-il, sont la Suisse, l’Afrique du Sud et l’Australie. Dans la production aurifère, la région de Kayes vient en tête suivie de Sikasso.
Quant au problème de gestion de ressources minières, il n’est pas le propre du Mali. «Dans aucun pays, la population est satisfaite de l’exploitation et la gestion des ressources», a fait savoir Bourama Cissé.
Pour le cas du Mali, il propose de conférer des tâches spécifiques aux sociétés extractives afin que les populations perçoivent l’impact de l’extraction. Cela passe par la construction d’écoles, de centres de santé, de formation et la création d’emplois pour les jeunes des zones aurifères.
Broulaye Koné, Stagiaire
Le Challenger