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Ils ont dit après la rencontre du ministre avec les forces vives: Pr. Salikou Sanogo (URD) » Les réformes peuvent être faites dans le temps imparti «

« Nous nous félicitons qu’il y ait ce cadre qui va permettre de discuter de la mise en place du Comité d’orientation stratégique. Nous avons insisté sur l’inclusion dans les concertations sur toutes les réformes à entreprendre pendant la Transition.

Nous avons aussi recommandé fortement que les réformes politiques et institutionnelles prévues soient faites pendant la durée de la Transition. Nous pensons à l’URD que ces réformes peuvent être faites dans le temps imparti. C’est une question de volonté politique et de se mettre au travail. Nous avons déploré le temps perdu. Malgré cela, nous pensons qu’avec la volonté, les réformes à entreprendre peuvent être menées à bout.  »

Mohamed El Maouloud Ramadan (CMA):  » La relecture de l’Accord sera une autre négociation et une aventure hasardeuse qu’il faut éviter à tout prix « 

« Nous visons l’Accord d’Alger dans ce document. On ne peut pas faire de réformes sans parler de l’Accord, car, si vous voyez qu’il est bloqué, c’est parce qu’il n’est pas conforme aux instruments déjà en place. Le Mali, depuis son indépendance, a subi plusieurs coups d’Etat, à cause de lacunes dans les institutions. Il faut régler ces problèmes et c’est l’occasion de poser les bons jalons et des garde-fous.

La CMA n’est pas contre le principe de la relecture de l’Accord mais pourquoi et qu’est-ce qu’il faut relire… Si on ouvre cet Accord aujourd’hui, il ne faut penser que c’est une seule partie qui va mettre et enlever ce qu’elle veut et que les autres vont rester bouche-bée. C’est une boite de pandore qu’il faut éviter d’ouvrir. Il ne faut pas oublier qu’il nous a fallu cinq ans pour mettre en œuvre cet Accord qui traine jusqu’à présent. Il est très fragile. Sa relecture sera une autre négociation et une aventure hasardeuse qu’il faut éviter à tout prix. »

 

Alassane Abba (CODEM )  » On ne peut pas faire toutes ces réformes en ce laps de temps « 

« Nous, à la CODEM, pensons qu’il faut faire des réformes qui sont susceptibles d’être engagées. Nous ne pouvons pas faire toutes les réformes dans le délai de 11 mois… Nous avions proposé d’organiser tout de suite la présidentielle.

La priorité des priorités est de ramener un semblant de sécurité, de concert avec l’ensemble des acteurs, pour parvenir à organiser les élections présidentielles.

Un président, dûment élu, pourra mener toutes les réformes qu’il faut. Dans l’immédiat, il faut aller aux élections, parce que les hommes, plus ils durent, plus ils prennent goût au pouvoir et se mettent à travailler peut-être à leur propre maintien.  »

 

Kaou Abdrahmane Diallo (PACP):  » Nous irons vers un compromis pour un organe transitoire de gestion des élections « 

« Je sors satisfait…Les questions les plus récurrentes sont l’Accord d’Alger, dont la relecture a été réclamée par le DNI, l’épineuse question de l’organe unique de gestion des élections. Je pense que nous irons vers un compromis, parce que les gens veulent qu’on aille vers un organe transitoire regroupant les compétences de toutes les parties prenantes aux élections, notamment la DGE, la CENI. Les associer dans une sorte de cellule transitoire pour organiser les élections mais déjà le valider et le prendre en charge dans les réformes constitutionnelles, de sorte que les prochaines élections soient moins contestées.  »

Source : l’Indépendant

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