Le chef de l’Etat malien a séjourné ou peut-être même séjourne-t-il encore dans sa seconde patrie. Il s’agit de la France où il est beaucoup plus fréquent que jadis, depuis qu’il a accédé aux fonctions de président de la République. Pour lui, la métropole est même devenu la maison du voisin d’en face tant il lui est facile d’accès, une facilité confortée du reste par l’acquisition d’un moyen aérien propre pour ses déplacements. Mais il semble que dernier voyage, la semaine dernière, revêt un caractère singulier et d’autant plus intrigant qu’IBK, à en croire notre source, s’y est rendu sans garde rapprochée.
Il laisse du coup libre cours aux supputations sur une visite que d’aucuns qualifient de très privée. Quelques mauvaises langues fontmême allusion à un voyage motivé par un état de santé fragile, qui lui avait imposé un alitement de plusieurs semaines dans un hôpital français. Mais depuis l’intervention chirurgicale qui s’en est suivie le locataire de Koulouba paraît plutôt bien en jambe, à en juger du moins par sa vigueur pendant les apparitions et prises de parole publiques. En se hâtant en France toutes affaires cessantes pendant que le pays bouillonne d’agitations du front social, le président de la République donne pour le moins des motifs de supputations sur sa solidité. S’il se trouve qu’il est durement éprouvé par son récent déplacement en première région, on peut s’interroger sur sa capacité à tenir le rythme de 2018.
Un DG illégal aux Aéroports du Mali
Ali Tamboura, le Directeur général des Aéroports du Mali, est contre vents et marées installé dans son nouveau fauteuil après sa passation de service avec la Dg remerciée, Mme Faye Oumou Dème. M. Tamboura fait office en même temps de Pdg intérimaire en attendant de pourvoir au poste de Président Directeur Général vacant depuis longtemps et pour lequel un appel à candidature a été déjà lancé. Dans les couloirs de Senou, il se susurre du reste que les critères d’éligibilité sont bien mesurés à la taille du nouveau Dg à peine nommé, qui pourrait bien se hisser à la responsabilité supérieure dans les jours à venir.
En dépit même des nombreuses casseroles récemment dénoncées par une frange de syndicalistes très remontés contre la gestion des ADM. En attendant d’y voir clair, une chose est quand même évidente : sa nomination comme Dg est émaillée d’irrégularités qui devraient normalement déteindre sur la légalité de chaque acte qu’il pose. En effet, selon les textes qui régissent la procédure en la matière, la nomination à ce poste passe par un conseil d’administration sur proposition du PDG avant d’être entérinée par arrêté ministériel. On ne saurait dire d’Ali Tamboura qu’il est légalement installé d’autant qu’à sa nomination, les Aéroports du Mali ne disposait pas d’un Pdg habilité à le proposer pour le poste qu’il occupe.