«Ne me demandez pas de faire ce que vous avez refusé de faire chez vous» Depuis le 16 septembre, le Cicb de Bamako abrite le Forum international des jeunes qui prend fin aujourd’hui. Placé sous la haute présidence du Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, ce Forum a pour thème « paix et sécurité au Sahel ».
La sécurité dans le Sahel étant fortement menacée par la présence des terroristes, les jeunes d’Afrique et d’ailleurs ont décidé de s’impliquer dans l’instauration de la paix. Ainsi, ils ont initié le présent Forum international qui durera trois jours.
Selon les organisateurs de l’évènement, durant les assises, les jeunes venus du Tchad, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Sénégal, du Gabon, du Burkina, du Maroc, de la Tunisie, de la France, du Canada et ceux du Mali réfléchiront sur les voies et moyens permettant de rétablir la paix au Sahel.
A cette occasion, le Président de la République IBK a, à demi-mot, blâmé les puissances qui soutiennent les velléités indépendantistes des groupes armés. Personne n’a le droit de jouer à l’apprenti sorcier avec le dossier du nord du Mali, avertit le Chef de l’Etat. «Il nous faut la paix à tout prix.
Mais si toutes les velléités indépendantistes aboutissaient, l’on se demande qu’allait devenir le monde aujourd’hui. Ne me demandez pas de faire ce que vous avez refusé de faire chez vous. Aucun Président africain digne n’acceptera certaines choses chez lui», a-t-il soutenu.
Dans son allocution, le président du Conseil national de la jeunesse du Mali, Mohamed Salia Touré, a exprimé sa gratitude au Président IBK qui par sa présence a donné un cachet particulier à l’évènement. «Votre présence parmi nous dénote de votre intérêt jamais démenti pour la jeunesse», ajoutera-t-il. Pour lui, il est temps qu’on pose des actes mobilisateurs et fédérateurs.
Car l’Afrique ne doit pas être une victime éternelle de l’histoire. « Le Mali ne peut pas être une victime récurrente d’accidents graves institutionnels, de fractures citoyennes aux plaies sociales béantes, de souffre-douleurs pervers de minorité criminelles ou vengeresses», a-t-il ajouté.
Face à la gravité de la situation, Mohamed S Touré estime que malgré sa supposée inexpérience et prétendue insouciance, la jeunesse africaine est une force qui peut changer le cours des choses. Pour lui, contrairement aux mauvais clichés qu’on donne de la jeunesse, elle n’est pas à court d’idée. Elle n’est pas une charge mais plutôt une opportunité qu’on doit exploiter en lui garantissant des emplois décents.
Cela, afin de faire de la jeunesse un modèle de dialogue et de paix pour le développement durable. D’où le sens de cette rencontre. Partant, il a exprimé l’engagement des jeunes à apporter leur pierre pour la construction de la paix au Sahel et au Mali.
Pour sa part, le ministre de la jeunesse Mamadou Gaoussou Diarra salue cette initiative qui atteste le volontarisme des jeunes à emprunter le chemin du dialogue.
S’agissant des représentants de la Misahel, des Nations unies et de l’Union européenne, ils ont tous salué cette initiative qui viendra en appoint aux efforts de réconciliation nationale.
Oumar KONATE
Source: Le Prétoire