Au Mali depuis 2012 dans le but d’apporter une réponse humanitaire à la crise dans notre pays, la Coordinatrice humanitaire des Nations Unies, MBaranga Gasarabwé, a fait le point des actions menées dans le domaine de la sécurité alimentaire, de l’éducation, la santé, la malnutrition, la santé, eau hygiène et assainissement.
La Coordinatrice humanitaire des Nations Unies, MBaranga Gasarabwé, a appelé à la vigilance face aux inondations, en dépit de relatives bonnes perspectives agricoles au Mali, estimant que dans le domaine de la sécurité alimentaire, contrairement à certains autres, le pays a eu une bonne pluviométrie. S’exprimant au cours d’une conférence de presse organisée, vendredi à son siège, par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA-Mali), Mme MBaranga a indiqué que près de 2,6 millions de personnes étaient en insécurité alimentaire au cours de la période de juin à aout 2016 contre 3,1 millions de personnes en 2015. Le Mali fait face à des défis humanitaires complexes liés au conflit de 2012. En appui au gouvernement, les agences de l’Organisation des Nations unies et les Organisations non gouvernementales humanitaires ont développé un plan de réponse humanitaire pour aider plus d’un million de personnes en 2016. Ce plan est accompagné d’un appel de fonds de 354 millions de dollars. La coordinatrice a souligné toute l’importance de cette conférence avant d’annoncer les points inscrits à l’ordre du jour qui sont l’éducation, la santé, la sécurité alimentaire, la malnutrition, eau, hygiène et assainissement. Dans le domaine de l’éducation, la coordinatrice humanitaire, dira que ce volet reste une préoccupation majeure de son organisation. C’est dans ce cadre que des efforts ont été menés pour que les enfants dans le Nord du Mali puissent accéder à l’école. Ainsi, beaucoup d’écoles ont été ré-ouvertes mais d’autres restent fermées jusqu’à nos jours. Des kits scolaires ont aussi été distribués aux élèves et les enseignants ont reçu un appui. Pour la nutrition, elle a ajouté qu’au Mali, 180 000 enfants font face à la malnutrition aigue sévère et 529 000 enfants sont des cas modérés. Dans le domaine de l’eau, hygiène et assainissement, Mme MBaranga a estimé que le problème d’eau demeure dans le pays, particulièrement dans les zones rurales et dans le Nord. A l’échelle nationale, seulement 63% des populations ont accès à des sources d’eau améliorées. La coordinatrice a remercié les partenaires financiers pour leur appui constant de financement, mais elle a déploré, qu’à nos jours, seuls 29% des fonds requis ont été reçus, toute chose qui impacte la mise en œuvre des programmes sur le terrain. MBaranga Gasarabwé, après avoir fait l’état des lieux, a remercié les organisations humanitaires sans lesquelles tous les efforts seront vains. Elle en appelle à la bonne volonté des partenaires pour apporter, dans les jours à venir, une réponse urgente aux besoins des populations vulnérables.
Fatoumata YANOGA
Source : L’ Essor